vendredi, avril 19, 2024
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22 AOUT: JOURNEE INTERNATIONALE POUR LES MINORITES RELIGIEUSES VICTIMES DE VIOLENCES

Face à la multiplication dans le monde des actes de violence à l’encontre des minorités religieuses l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 22 août “Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions”

Huit pays sont à l’origine de cette résolution, le Brésil, le Canada, l’Égypte, les États-Unis, l’Iraq, la Jordanie, le Nigéria, le Pakistan et la Pologne. Le texte adopté par l’ONU en mai dernier souligne que “les actes de violence à motivation religieuse ne peuvent pas et ne seront pas tolérés par les Nations Unies, les États membres ni la société civile”.
L’Assemblée Générale a tenu à rappeler qu’il incombe en premier chef aux Etats de protéger les personnes appartenant à des minorités religieuses, y compris leur droit de pratiquer leur culte ou de manifester leurs convictions en toute liberté” dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en particulier le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Passe d’armes entre les Etats-Unis et la Chine
Cette séance a donné lieu à un vif échange entre la Chine et les États-Unis. Les États-Unis, ont rappelé leur tradition de défenseurs des libertés religieuses et ont accusé la Chine de persécuter ses minorités, notamment ses musulmans ouïgours et kazakhs dont au moins un million de membres sont internés dans des camps de travail forcé.
Les minorités ethniques chinoises vivent en parfaite harmonie, a rétorqué la Chine, qui a qualifié d’infondées les accusations américaines. “Nous nous sommes tout simplement dotés de programmes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la région autonome du Xinjiang, où des centres d’éducation et de formation enseignent les langues officielles et permettent d’acquérir ces compétences. Ces centres ne sont pas des camps mais des pensionnats.”
Une étape cruciale
Pour Mark Riedemann, directeur du département des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Aide à l’Église en Détresse, France cette résolution est une étape cruciale. Pour lui  la réponse de la communauté internationale à la violence à motivation religieuse, et à la persécution religieuse en général, est trop faible et trop tardive. Cette résolution constitue un message clair. Il souhaite que cette journée soit comprise comme le début d’un processus vers un plan d’action coordonné à l’échelon international pour prévenir la persécution religieuse.
Dans son dernier rapport annuel sur la liberté religieuse, l’Aide à l’Église en Détresse a observé d’importantes violations de la liberté religieuse dans 38 des 196 pays analysés par l’association. Cela représente près de 20% des pays. Un chiffre d’autant plus fort qu’il s’agit des pays les plus peuplés et que, par conséquent, beaucoup plus de 20% de la population mondiale est concernée.
cath.ch

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