Cette article que nous allons publier, est le témoignage d’un de nos frères, Kagoné Ahmed, ivoirien d’origine, aujourd’hui américain, vivant aux Etats-Unis depuis une trentaine d’années.
Dans ce message, il nous décrit d’une manière poignante, le sort réservé aux personnes décédée de Corna virus quant à leur enterrement.
Il est bien de noter qu’il est de confession musulmane et que son récit lié à l’enterrement de ses frères et sœurs musulmans
Cette pandémie avait emporté un frère. Grâce à Dieu et au dynamisme des responsables de notre communauté, nous avons eu le corps.
La mort est si répandue qu’on informe que les très proches de la famille.
C’est au cimetière que je me rends compte que nous avons perdu plusieurs autres frères et sœurs. La mort est si répandue qu’on informe que les très proches de la famille.
On regroupait les corps par 4 pour faire le djanaza
.Les mosquées étant fermées, la prière mortuaire se fait au cimetière. Nous avons enterré ce jour 18 frères et sœurs. On regroupait les corps par 4 pour faire le djanaza. Les enterrements se poursuivaient quand je quittais le cimetière.
Confinement dans confinement.
À mon retour, j’ai été isolé dans mon sous-sol pendant une semaine avant de retrouver le reste de la famille. Confinement dans confinement.
La mort est moins pénible quand on est entouré de sa famille
Il y’a trois ans, le palu a failli m’emporter en Côte d’Ivoire. Ma famille était à mes côtés. La mort est moins pénible dans ces situations. Le palu n’est pas contagieux, si vous ne le savez pas. Et c’est la grande différence avec le COVID.
Évitez de comparer le corona virus au paludisme
Par Dieu, on ne demande pas votre sympathie. Par contre, une comparaison du COVID avec le paludisme est fallacieuse et même injurieuse.
Je prie afin que les Africains ne vivent pas ce qu’on vit ici. Voulez-vous faire l’expérience du COVID pour être rassuré qu’il n’est pas comparable au palu ? Dieu vous entend.
source ; témoignage du frère Kagoné Ahmed