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À ERBIL, EN IRAK, LE PAPE A DEMANDE AUX CHRETIENS DE NE PAS TOMBER DANS « LE PIEGE DE LA VENGEANCE »

Au cours de sa visite en Irak qui s’est déroulée du 05 au 08 mars dernier, le pape François 1er a célébré le dimanche 07 Mars sa plus grande messe dans le pays au stade Franso Hariri à Erbil, au Kurdistan irakien. Erbil est la ville du nord du pays qui a servi de refuge en 2014 aux habitants de Mossoul et de la plaine de Ninive alors pourchassés par les bandes armées de Daech. Des milliers de fidèles ont assisté à cet événement

En cette occasion, en termes de dernier message adressé à la communauté chrétienne irakienne qui a perdu les deux tiers de ses fidèles en moins de vingt ans mais aussi à tous les habitants du pays il a demandé de «ne pas s’enfoncer dans une spirale de représailles sans fin».

Dans son homélie il a affirmé ce qui suit : « combien de vos frères et sœurs, amis et concitoyens portent les blessures de la guerre et de la violence, des blessures visibles et invisibles. La tentation est donc de leur répondre. Mais ce serait un « piège. Le piège de penser que nous devons montrer aux autres que nous sommes forts, que nous sommes sages… Dans le piège de nous faire de fausses images de Dieu qui nous donnent sécurité ».

Poursuivant son intervention, il a ajouté : «  c’est même le contraire qu’il faut pratiquer car Jésus n’a pas voulu le faire par des démonstrations de force ou en imposant d’en haut sa voix, ni par de longs discours ou des étalages de science inégalable. Il l’a fait en donnant sa vie sur la croix  révélant sa puissance par  la miséricorde et le pardon ».

Il a encore consolidé cette vision chrétienne en assenant: «Le Christ nous fortifie afin que nous sachions résister à la tentation de chercher à se venger, qui fait s’enfoncer dans une spirale de représailles sans fin. C’est ainsi que l’Église demande à ses fidèles d’être des artisans patients et courageux d’un nouvel ordre social » car le Christ  nous envoie, non pas faire du prosélytisme, mais comme ses disciples missionnaires, des hommes et des femmes, appelés à témoigner que l’Évangile a le pouvoir de changer la vie » en  chassant  notamment  de notre cœur et de l’Église les suggestions néfastes du pouvoir et de l’argent. »

« Jésus a-t-il encore expliqué : « nous libère d’une manière de comprendre la foi, la famille, la communauté, qui divise, qui oppose, qui exclut, afin que nous puissions construire une Église et une société, ouvertes à tous et soucieuses de nos frères et sœurs les plus nécessiteux. »

Pour le chef de l’Église catholique, il n’y a pas d’illusion dans ce projet « d’insuffler un avenir de paix et de fraternité sur cette terre » car « le Seigneur nous promet que, par la puissance de sa Résurrection, il peut nous relever, nous et nos communautés, des ruines causées par l’injustice, par la division, et par la haine. »

Par Jean-Marie Guénois Publié le lundi 08 mars  à 15:31  minutes

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