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A LA UNE:LE CORONAVIRUS MODIFIE PROFONDÉMENT LA CAMPAGNE ELECTORALE AUX ETATS-UNIS…

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, lors d’une conférence de presse à Wilmington (Delaware), le 28 juillet 2020.

On savait déjà que les conventions des deux partis se tiendraient presqu’à huis clos, loin des foules et du grand spectacle politique habituel. Et on a appris hier, qu’en plus, les conventions se dérouleront probablement sans la présence physique des deux personnages clés, à savoir Joe Biden et Donald Trump.

Joe Biden a annoncé hier qu’il ne se rendrait finalement pas à Milwaukee pour accepter la nomination du parti démocrate. Au lieu de quoi, le concurrent de Donald Trump tiendra son discours depuis son État du Delaware. « Cette décision démontre une bonne fois pour toute que la campagne présidentielle ne ressemblera en rien à une campagne traditionnelle », estime le New York Times.

Donald Trump, lui, a émis l’idée hier de tenir son discours de nomination en direct depuis la Maison Blanche. Ce qui a suscité un véritable tollé, au sein du camp démocrate mais aussi dans les rangs des républicains, note le Washington Post. Ces voix critiques dénoncent une politisation sans précédent du siège du pouvoir présidentiel. « Alors que des élus locaux craignent qu’un discours du candidat Trump à la Maison Blanche provoque de nouvelles manifestations et une nouvelle vague de coronavirus dans la capitale américaine ».

La croisade du président contre le vote par correspondance

Donald Trump poursuit sa croisade contre le vote par correspondance pour l’élection du 3 novembre. Dernière offensive en date : l’équipe de campagne du président ainsi que le parti républicain ont porté plainte contre le Nevada. Cet État vient d’adopter une nouvelle loi qui permettra à chaque électeur inscrit de recevoir et de renvoyer son bulletin de vote par courrier, explique le Wall Street Journal. « Cela rendra la fraude électorale inévitable », estiment les plaignants. Donald Trump, qui a qualifié cette loi du Nevada de « catastrophe », affirme que « la poste américaine ne serait pas en mesure de gérer des millions de bulletins ».

Le Nevada n’est pourtant pas le seul État à choisir cette option. « En tout, une quarantaine d’États facilitent à divers degrés le vote par correspondance, certains ayant adopté des mesures en ce sens dans la foulée de la pandémie », fait remarquer le site internet de Radio Canada. Tous ces États tentent « de combler le vide laissé par le manque de leadership du président Trump et de protéger à la fois la santé des électeurs et leur droit constitutionnel de vote », souligne de son côté le président du Parti démocrate du Nevada, William McCurdy, dans les colonnes du Las Vegas Review Journal.

Le Boston Globe rappelle que les dernières mesures qui visent à faire faire des économies à la poste américaine ne sont pas de nature à faciliter le vote. Ces mesures ont été annoncées par le nouveau dirigeant de la poste, qui n’est autre qu’un important donateur de Donald Trump. L’éditorialiste réclame aux élus du Congrès de saisir la justice. « La crédibilité de l’élection présidentielle et la protection des votes sont en jeux », conclut le journal.

Bolivie : le bras de fer autour de la date de l’élection présidentielle se durcit

En Bolivie, le bras de fer politique autour de la date de l’élection présidentielle se durcit. « Le Tribunal suprême électoral a confirmé hier la date du 18 octobre », annonce le journal Correo del Sur. Pour le président de l’institution électorale bolivienne, cette date est « la plus appropriée » pour tenir le scrutin au regard de la crise sanitaire.

Mais les sympathisants de l’ex-président Evo Morales ne l’entendent pas de cette oreille. Ils dénoncent ce nouveau report de l’élection et soupçonnent le gouvernement conservateur par intérim de repousser la date, parce que le dauphin d’Evo Morales, Luis Arce, est toujours en tête des sondages pour remporter la présidentielle.

Après l’échec des négociations entre le Tribunal électoral et les organisations sociales, rapporte Los Tiempos, « la centrale ouvrière bolivienne a immédiatement annoncé une intensification des blocages de routes à travers le pays ». Son dirigeant a par ailleurs mis en garde le gouvernement par intérim : « si les forces de l’ordre s’aventurent à lancer une quelconque opération contre cette mobilisation, nous marcherons sur La Paz ».

rfi

 

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