Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), est décédé lundi des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 79 ans, indique un communiqué de la présidence de la République.
Né en 1940 dans la région de Batna (300 km au sud-est d’Alger), le jeune homme rejoint à 17 ans les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), qui combat alors l’armée coloniale française. À l’indépendance de l’Algérie en 1962, il intègre les rangs de l’armée, passe par une académie militaire soviétique et gravit les échelons. Il commande successivement plusieurs régions militaires, avant d’être nommé en 1994 chef d’état-major des forces terrestres, en pleine guerre civile (1992-2002) entre l’armée algérienne et une guérilla islamiste.
En 2004, tout juste réélu, le président Bouteflika souhaite remplacer le chef d’état-major, le général Mohamed Lamari, qui paie avec une partie du haut commandement militaire le fait de s’être opposé à un 2e mandat du chef de l’Etat. Il choisit pour cela le général Ahmed Gaïd Salah et le nomme chef d’état-major de l’armée. Il l’est toujours 15 ans après, un record.
Désormais redevable, le général Gaïd Salah devient un fidèle soutien de M. Bouteflika, qui lui donne les moyens de moderniser l’armée.
Par Le Point Afrique (avec AFP) I