-L’Arabie Saoudite ouvre une boîte de nuit dans la ville de Djeddah ;
-Elle est « halal » ;
-boissons non alcoolisées distribuées ;
-Accès aux familles ;
-Tenue correcte exigée.
-c’est la 1ère boîte de nuit en Arabie Saoudite !
C’est ainsi qu’avait été annoncée, l’ouverture du premier « night-club halal » de nature particulière sur le front de mer de Djeddah. Il s’agirait d’une « branche des night-clubs « White », qui possède des clubs à Dubaï et Beyrouth », et des vedettes américaines de la chanson, telle que Ne-Yo, étaient supposées venir y chanter.
Aussitôt, une colère générale s’est emparée des citoyens du royaume saoudien. Ceux-ci reprochent à l’État de permettre ce genre de projets dans une ville proche de Mekkah affirmant que cela violait l’identité et les traditions islamiques de l’Arabie saoudite », et que “cette ouverture s’éloigne complètement de la culture conservatrice du royaume, et déforme sa valeur islamique”.
Dans cette dynamique, un communiqué de l’Autorité Générale pour le Divertissement (AGD) a rappelé à l’ordre les responsables de la boîte de nuit en question. En effet, d’après cette institution, cette boîte de nuit avait diffusé des vidéos sur internet, montrant supposément l’intérieur de la boîte de nuit qui, selon les éléments reçus, serait « un projet obscène et donc en violation avec les procédures et règlements légaux en vigueur et n’ayant donc pas été autorisé par l’Autorité ».
A en croire l’AGD, « l’autorisation initialement délivrée concerne un autre événement ». Le communiqué indique également que « son contractant a ensuite profité d’une extension de cette autorisation pour commettre ces infractions graves et inacceptables ».
Mais, d’aucuns avaient « salué l’annonce comme faisant partie du vaste programme de réformes du prince héritier, Mohammed Ben Salman ».
Pour ceux-ci, l’ouverture d’une boîte de nuit dans le pays des Al Saoud s’insère dans la dynamique de l’ouverture historique impulsée par le prince, pour moderniser le pays notamment par l’ouverture de salles de cinéma l’autorisation de concerts publics, la permission de conduire pour les femmes etc.
Malgré tout, le constat général qui apparaît d’après le nombre de tweets, critiquant l’ouverture de cet établissement de marque mondiale, c’est que cette mesure impulsée par le prince héritier, est décriée non seulement par l’establishment religieux mais également, par la grande majorité la société saoudienne qui juge que cette boîte de nuit est contraire aux us et coutumes du Royaume
Source, le Monde 17 juin 2019 – 12h10 –