L’épidémie de coronavirus est dans une phase ascendante au Kenya. Le pays vient de dépasser les 11 000 malades, avec désormais plusieurs centaines de nouveaux cas détectés chaque jour. Une montée en puissance du virus alors que les restrictions ont dû être allégées pour soulager l’économie. Dans le secteur public c’est l’inverse. On accentue les mesures car de plus en plus de malades sont enregistrés, jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Dernières administrations touchées : le Trésor et le ministère de l’Information. Avant eux, c’était la Commission du service public. Dans tous les cas, les opérations ont été réduites, des campagnes de tests lancées et un accès restreint appliqué à ces locaux tous situées dans le centre-ville.
Et c’est comme si le Covid-19 poursuivait le président Kenyatta qui avait justement dû déménager ses bureaux à Harambee House, bâtiment placé tout près de ces nouveaux foyers d’infection. Le chef de l’État travaillerait avec un entourage restreint. Tout visiteur serait d’ailleurs testé au préalable. Le déménagement a été opéré après la découverte de quatre malades, le 15 juin, parmi le personnel du palais présidentiel. Depuis, la résidence officielle d’Uhuru Kenyatta est fantomatique.
Les employés vivant sur place ne sont plus autorisés à sortir et seraient ravitaillés par camion. Les entrées et sorties sont réduites au minimum. Les employés plus âgés ou à la santé fragile ont dû se mettre en congé ou en télétravail. Beaucoup d’autres sont partis s’installer dans les locaux d’autres administrations comme l’assurance maladie ou la sécurité sociale.
Uhuru Kenyatta lui vit dans sa maison personnelle et ne vient quasiment plus au palais, sauf rendez-vous exceptionnel. Comme le 30 juin pour valider la loi de finances. Les réunions plus larges se font désormais au centre de conférence KICC.