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BREXIT: BORIS JOHNSON MENACE UNE NOUVELLE FOIS DE CLAQUER LA PORTE

Le premier ministre britannique Boris Johnson a une nouvelle fois menacé de rompre avec l’Union européenne hier. En début d’après-midi, dans une courte allocution télévisée, il a annoncé que le Royaume-Uni devait se préparer à une sortie sans accord de l’Union européenne le 1er janvier prochain, à moins que l’UE n’oriente les négociations de manière fondamentalement différente.

«Depuis le début, nous avons été absolument clairs sur le fait que nous ne souhaitions rien de plus compliqué qu’un accord calqué sur celui du Canada avec l’UE», a déclaré Boris Johnson.

«Si on en juge par le dernier sommet européen, cela ne satisferait pas les partenaires européens. Ils veulent conserver la possibilité de contrôler nos lois et notre pêche d’une façon qui est absolument inacceptable pour nous», a insisté le leader conservateur du gouvernement britannique.

Dans cette même déclaration, Boris Johnson a précisé que les négociations avec l’Union européenne continuaient malgré tout.

Environ une heure plus tard, le porte-parole du 10 Downing Street sonnait la fin des négociations et en rejetait la responsabilité sur l’UE. Michel Barnier n’est pas le bienvenu à Londres la semaine prochaine, a encore précisé le porte-parole du premier ministre, «à moins que l’UE ne change fondamentalement sa position».

Escalade rhétorique

Jusqu’à présent, la stratégie du «clash» – la seule et unique jamais adoptée par Boris Johnson sur le Brexit depuis le début de l’année – n’a pas porté ses fruits. À dix semaines de la date butoir du 31 décembre, pourtant, le chef conservateur du gouvernement britannique s’obstine.

Il est fort peu probable que l’escalade rhétorique de vendredi mette les dirigeants européens dans une meilleure disposition à l’égard des Britanniques. «C’est le Royaume-Uni qui a souhaité quitter l’UE», a rappelé Emmanuel Macron à l’issue du sommet de Bruxelles, jeudi, jugeant que Londres avait «encore plus besoin que nous d’un accord». «Nous achoppons sur tout» avec les Britanniques et pas uniquement sur la pêche, avait ajouté le président de la République.

Les dirigeants européens ont demandé jeudi, à l’unisson, au Royaume-Uni de «faire le nécessaire» pour débloquer les négociations commerciales post-Brexit. La chancelière allemande Angela Merkel avait fait savoir pour sa part qu’«il valait mieux, pour les deux parties arriver, à un accord», «mais pas à n’importe quel prix».

Le message n’est pas nouveau. L’Union européenne n’a jamais eu l’intention de signer un contrat de libre-échange avec le Royaume-Uni sur le modèle de celui signé avec le Canada et n’a aucun intérêt à faciliter la sortie de ses pays membres.

Cependant, Londres continue de faire la sourde oreille alors même que, à l’instar de ses voisins européens, le pays s’enfonce dans une nouvelle crise sanitaire. Depuis hier soir, 28,4 millions de Britanniques vivent dans des régions à risque ou très haut risque de Covid-19.

LE FIGARO

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