Au Burkina Faso, une dizaine de civils ont été tués ce week-end dans le centre nord du pays selon une source sécuritaire. C’est dans la commune de Bourzanga que deux attaques se sont déroulées dans deux villages différents, dans la nuit de samedi à dimanche. Depuis quelques mois, cette commune dans la province du Bam est la cible d’incursions présumées jihadistes.
À la nuit tombée ce samedi, des individus armés ont pénétré le village de Pissèlé, selon une source sécuritaire. Huit personnes auraient été tuées, plusieurs motos brûlées ou volées, du bétail emporté. Puis une heure plus tard, deux autres personnes auraient été exécutées dans le village de Bolkiba par des présumés jihadistes, toujours selon cette source sécuritaire.
Ces deux villages sont rattachés à la commune de Bourzanga dans le centre nord du Burkina Faso et sont situés sur l’axe Ouagadougou – Djibo. Bourzanga est à 150 kilomètres de la capitale et à une cinquantaine de kilomètres au sud de Djibo, l’épicentre des attaques terroristes du pays.
Depuis plusieurs mois, des localités à proximité de Bourzanga sont aussi la cible d’incursions jihadistes. Plusieurs exécutions sommaires d’habitants ont également été enregistrées. Entre juin et août, au moins 13 civils ont été assassinés dans cette même commune, et ce malgré le lancement de Doofu en mai dernier, une opération militaire développée dans trois régions administratives, notamment celle du centre nord du pays. À cette occasion, des postes de forces de sécurité burkinabè ont été créés dans cette zone, selon le ministère de la Défense.
Par RFI Publié le 23-09-2019 Modifié le 23-09-2019 à 16:42