Le procès du putsch manqué de septembre 2015, a de nouveau été renvoyé, cette fois pour le 25 mai, pour permettre à de nouveaux avocats de prendre connaissance du dossier.
Après une suspension d’un mois pour permettre la désignation de nouveaux avocats, après le retrait de quatorze autres, le procès du putsch manqué a repris ce mercredi matin.
Cependant, il a de nouveau été renvoyé au 25 mai, pour permettre aux nouveaux avocats commis d’office de prendre connaissance du volumineux dossier de 15.000 pages.
Outre le fait d’accorder un temps aux nouveaux avocats de s’imprégner du dossier, il s’agit pour le président du tribunal militaire Seydou Ouédraogo d’accorder du temps au bâtonnier pour commettre d’autres avocats pour la défense de 8 accusés, dont les avocats se sont déportés.
Parmi ces huit accusés qui se sont retrouvés sans avocats figurent le général Gilbert Diendéré ou encore son épouse Fatoumata, en fuite et qui sera jugée par contumace.
Jugeant court le renvoi de deux semaines, l’un des nouveaux avocats, Me Arno Sampebré pense qu’il s’agit pour le tribunal d’avoir juste du temps pour que le bâtonnier désigne des avocats pour les huit accusés qui n’en disposent pas.
« A l’issue de cela, il va donner un temps suffisant à tous les avocats commis d’office pour prendre connaissance du dossier », espère-t-il.
Sur des accusations de procéder à déports d’avocats par vagues pour faire traîner le dossier, Me Sampebré a estimé qu’il s’agit d’un « procès en sorcellerie ».
Pour la lui, la défense n’étant pas uniforme, chaque avocat décide en fonction de son client et de l’évolution du dossier.
« L’avocat estime qu’il y a eu des manquements ou des faits qui l’empêche de continuer à plaider pour son client, il se déporté », a-t-il déclaré.
« Les avocats ne se consultent pas avant de se déporter. Chacun se déporte quand il veut et comme il veut », a-t-il poursuivi tout en se voulant rassurant sur suite du procès.
« Au fur et à mesure que le temps passe c’est essentiellement sur les questions de forme que on a des producteurs problemes au point que des avocats puissent se déporter. Quant on va arriver à purger ces questions de forme, je ne pense pas, sauf cas de force majeur, qu’un avocat veuille se déporter encore », a indiqué Me Arno Sampebré.
Avant la suspension du rocès Rechercher procès le tribunal a examiné des demandes de remise en liberté provisoire de trois accusés et une demande de sortie du territoire pour un autre accusé qui désire aller se faire soigner à l’étranger.
Si le tribunal a accéder à certaines demandes, il a renvoyé d’autres à la prochaine audience pour complément d’informations.