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CHEIKH ANZOUMANA SYLLA : UN AMI DE DIEU AU SERVICE DES HOMMES

DEUXIEME PARTIE

Dans notre première parution sur ce saint homme, nous avons mis l’accent sur son parcours, de sa naissance jusqu’à  la prise de fonction en tant qu’imam à Bouaké, à la grande mosquée de Dougouba.

Mais, l’on ne peut parler du cheikh Anzoumana Sylla  sans faire allusion à tout ce qui se dit autour de lui et surtout, de ses rapports avec les Hommes de manière générale y compris, les hommes  politiques parmi lesquels, feu président Felix Houphouet Boigny.

UNE PUISSANCE SPIRITUELLE AVÉRÉE

Beaucoup sollicité pour ses bénédictions

En effet, le saint homme était proche de Dieu. Et comme c’est souvent le cas, il était fréquenté par les Hommes à la recherche de l’aval d’Allah pour leurs différents besoins terrestres. C’est ainsi que, de nombreuses personnes allaient à sa rencontre pour chercher la baraka. Elles quittaient de contrées diverses du  pays mais également, du Mali, du Sénégal et même de la Mauritanie afin de bénéficier de ses bénédictions. Celles qui le consultaient, repartaient généralement édifiées.

Ses vœux présentés à Dieu étaient exaucés

On raconte qu’une femme était venue le voir pour solliciter ses prières  car son fils, parti depuis longtemps pour l’Europe, n’avait plus donné signe de vie. Inquiète, elle s’en était remise au vieil imam .Quand ce dernier fit les bénédictions, la semaine qui suivit, l’enfant en question, débarqua à Abidjan sans avoir pu même apporter une valise. Ce cas parmi tant d’autres, a montré la densité des rapports entre le Cheikh et Dieu qui exauçaient ses vœux.

Les autorités de Bouaké et du  pays à la recherche de ses prières

On sait également qu’il entretenait de très bonnes relations avec les autorités politiques et administratives de la Côte d’Ivoire. Ces derniers sollicitaient ses prières pour leurs affaires Parmi ceux-ci, on comptait beaucoup de cadres notamment  ceux de Bouaké comme

 

Chaka Berthé,

 

Commissaire Tiécoura,

Djibo soungalo

Gaoussou Touré,flatchè Koné,pour ne citer que ceux-là

LE SAINT HOMME ET LE PRÉSIDENT

Des relations particulières avec feu Félix Houphouet Boigny

Mais parmi ses amitiés, celle qui a le plus défrayé la chronique concerne les relations qu’il entretenait avec feu, le président de la République, Félix Houphouët-Boigny qu’il recevait à chaque fois chez lui à la maison. Toutefois, l’indigence des sources fait qu’on ignore véritablement comment les deux hommes ont lié leur amitié. Mais, si on part du principe selon lequel, l’ex président ivoirien s’était fait pas mal d’amis dans le cercle musulman, on peut suggérer que quelqu’un l’ait mis en contact avec l’imam El Hadj Anzoumana Sylla pour recevoir certainement des bénédictions.

Une ligne directe entre le président et l’imam

Le Président installera même une ligne téléphonique à son domicile pour lui demander parfois des conseils et recevoir des bénédictions. Il le décorera même comme chevalier dans l’ordre du mérite national  Cette amitié durera jusqu’au décès de l’imam le 14 février 1982. Compte tenu de cette amitié profonde, le père de la nation ivoirienne mettra à la disposition de la famille Sylla, son avion personnel, un Fokker 28, afin de rapatrier le corps à Tiémé. Où il sera inhumé. Aujourd’hui encore, sa dernière demeure fait l’objet de visite de la part des fidèles.

Cheikh anzoumana : « que le président attende l’heure de la prière »  

A cet effet, ’il ne se déplaçait jamais pour aller à la rencontre d’une quelconque autorité. On raconte qu’un jour, lors des obsèques d’un proche parent de feu Mamadou Coulibaly, alors Président du Conseil Economique et Social, et en présence De feu  le président ’Houphouët-Boigny, des fidèles avaient désigné l’un d’eux pour aller le afin qu’il vienne prier sur le défunt. Il rétorqua à l’envoyé que ce n’est qu’à l’heure de la prière qu’il se rendrait à la mosquée pour officier le culte et prier par la suite, sur le défunt. Effectivement, lorsque l’heure arriva, le Cheikh vint officier le culte et pria sur le corps.

Houphouet : « Anzoumana a eu plus peur de Dieu que de moi »

Le Président Houphouët-Boigny prit la parole et affirma ce qui suit : « Anzoumana Sylla est le seul bon musulman actuellement à Bouaké parce que si c’était un autre, ma présence allait l’influencer. Mais Anzoumana a respecté sa Religion plus que moi le Président. C’est vraiment un acte honorable de la part de quelqu’un qui aime sa Religion ».

Une voiture offerte par Philippe Yacé, mais jamais utilisée

Dans le  même registre des relations avec les autorités politiques d’alors, comme notre homme de Dieu parcourait près d’un kilomètre pour se rendre chaque jour à la mosquée .Feu Philippe Grégoire Yacé, ex président de l’Assemblée Nationale de notre pays, lui aurait offert une voiture. Mais, le Cheikh refusa de monter dans le véhicule prétextant qu’il doutait de l’origine de l’argent qui a servi à le payer. C’est sur l’insistance d’un de ses protégés que, la voiture demeura dans sa cour. Cependant, il n’en fit jamais usage.

Pourquoi cet homme si simple qui vivait de manière ascétique mettait –il le monde à ses pieds ?

LES FONDEMENTS DE SON EMPRISE SUR LES HOMMES

Dieu, le socle de son pouvoir

Pour les érudits, la réponse est simple Il était si proche de Dieu qui constituait le socle de son pouvoir .Il était si proche de son Seigneur qu’il négligeait les biens d’ici-bas mais Dieu lui en Procurait. Et cet amour pour le Seigneur des Mondes était lié certainement à son élévation spirituelle et à sa foi en Dieu, le tout puissant.

Son maître coranique, l’origine de sa baraka

En effet, au cours de son apprentissage à Tiémé, il s’est créé un véritable lien de fraternité, de complicité entre le maître et Anzoumana Sylla à tel point que, lorsque le premier avait besoin de quelque chose ou était en colère, le second le remarquait aussitôt. Chaque jour, cherchant surtout à plaire à  ce dernier, il lui rapportait du bois qu’il chargeait sur la tête. Il cherchait toujours la baraka de ce dernier .Il s’était donc entièrement mis au service de son maître

A ce sujet, il semble qu’un jour, son maître avait reçu la visite d’un voyageur alors qu’il n’avait aucune provision à portée de main pour la subsistance. Sentant son maître préoccupé par la question, il se rendit aussitôt en pleine nuit au champ où il put ramener quelques tubercules, au grand dam de son maître. Ce dernier venait ainsi de voir son honneur sauvé par son disciple

LES PREMIERS SIGNES DE SA SAINTETÉ

Selon les sources proches du saint homme, les premiers signes de sa sainteté débutèrent à Odienné, pendant qu’il était encore élève auprès de son maître soufi.

Un repas succulent dans une assiette supposée… vide

En effet, pour les personnes ayant fait des recherches sur la vie  de l’imam, un jour, alors que tout le groupe d’élèves de son maître était déjà au champ, Anzoumana traîna un peu les pas et ses camarades élèves mangèrent tout le repas matinal. Ils prirent soin de laver les cuvettes et les disposèrent les unes sur les autres mais vides, comme si elles contenaient encore de la nourriture. Le petit Anzoumana arrivé tout mort de fatigue leur demanda où était sa part de petit -déjeuner. Sereins, ils lui indiquèrent les cuvettes bien superposées. Lorsqu’il se lava les mains et souleva le couvercle, miracle ! Un plat succulent s’y trouvait. Lorsque ses paires rapportèrent l’information de la scène au maître Sy Savané, il comprit qu’il avait sous la main un enfant à part.

Le chien déterre un fétiche déposé contre lui

A Bouaké également, un autre signe parmi tant d’autres, allait alimenter la curiosité des fidèles musulmans. Lorsqu’il a été nommé imam, quelques détracteurs avaient enterré le soir même de sa nomination, un objet sans doute à caractère maléfique, devant l’entrée de l’imam. Le lendemain matin, quand le saint homme s’apprêtait à franchir le seuil de la mosquée, il fut devancé par un chien. L’animal se mit à creuser le sol, et tout d’un coup, en sorti avec un objet.  Les  fidèles présents qui ont assisté à la scène ont compris que le nouvel imam présentait des signes assez particuliers. Cela fit comprendre à ces derniers une fois de plus, qu’ils avaient affaire à un personnage hors norme, proche de Dieu

Toujours de l’argent ….miraculeusement

Un autre pan de sa vie fait également l’objet de commentaires

L’homme avait sous sa coupe de nombreux élèves de même que de nombreux maîtres .Il se chargeaient personnellement de subvenir aux besoins de tous ces derniers.

Mais, d’où provenaient toutes les ressources financières nécessaires à  leur prise en charge ? A cette préoccupation légitime, il ressort des différents entretiens menés sur le terrain, que l’argent provenait certes de la vente de quelques provisions de sa plantation, mais que la grande partie de ses ressources financières était l’œuvre de Dieu. Plusieurs témoignages ont abondé dans ce sens. Parmi ceux-ci, celui de Koné Ibrahim, (jeune frère du président du CNI, Koné Idriss Koudous) et ex élève de feu ’Anzoumana Sylla.

Sous la peau de …mouton

Selon ce dernier, lorsque quelqu’un venait voir le maître pour un problème d’argent, celui-ci, soulevait sa  peau de mouton sur laquelle il priait pour en ressortir des billets qui paradoxalement étaient toujours neufs. Cette scène s’est répétée à plusieurs reprises selon les témoignages de Koné Ibrahim

Il en est de même pour la gestion quotidienne de sa propre famille .Dans le même registre que le premier exemple, il se Il se raconte également  que lorsque ses épouses lui demandaient l’argent nécessaire pour la popote, le saint homme agissait de la même manière

kemebrama@hotmail.com

source : article écrit à  partir des information recueillies sur  le site feu Anzoumana Sylla

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