Le Conseil national de sécurité ivoirien a décidé de lever l’isolement du Grand Abidjan avec l’intérieur du pays ce mercredi. Une décision qui devrait soulager un grand nombre d’acteurs économiques fortement touchés par cette mesure, mais qui risque aussi d’aggraver la diffusion du coronavirus dans le pays.
Depuis le 26 mars, les transports de particuliers mais aussi de marchandises non-essentielles sont interdits entre le Grand Abidjan et le reste du pays. Cette mesure est levée ce mercredi matin après quatre mois qui ont été difficiles pour beaucoup : impossibilité de recevoir des fournitures ou marchandises, d’organiser des funérailles, de rendre visite à la famille ou aux amis.
Pour contourner l’interdiction, des convois clandestins ont été organisés créant des tensions avec les forces de l’ordre. Des forces de police également accusées de profiter des barrages pour ponctionner de l’argent aux voyageurs en échange d’un feu vert. Cette pratique a fait exploser les coûts de transports, pour ceux qui voulaient à tout prix rentrer à l’intérieur du pays, sans réussir à obtenir un laissez-passer des autorités.
Risque important de diffusion du coronavirus
Ces difficultés économiques et logistiques devraient donc prendre fin. Le revers de la médaille, c’est le risque accru de contamination. En effet, plus de 90 % des cas de coronavirus se trouve dans la région abidjanaise. Avec la fin de la mise en quarantaine de la capitale économique, la circulation du virus pourrait être faciliter. En Côte d’Ivoire, la maladie continue de progresser, lentement certes, mais sans marquer le pas. Ce mercredi, le pays enregistre officiellement 12 872 cas confirmés et 84 décès dans le pays.