Issa Hayatou a été condamné à 24,5 millions d’euros d’amende pour « abus de position dominante » dans l’octroi de droits de diffusion TV des compétitions africaines. L’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF) dénonce une « diffamation » et a annoncé son intention de faire appel.
Le tribunal de commerce du Caire, où est basée la CAF, a condamné Issa Hayatou – qui fut président de la CAF de 1988 à 2017 –, ainsi que l’ancien Secrétaire général Hicham El Amrani, à « des amendes d’un montant total d’un milliard de livres (49,5 millions d’euros) pour violation de la loi égyptienne sur la protection de la concurrence », a précisé mercredi 27 septembre l’Autorité égyptienne de la concurrence (ECA).
Cette dernière évoque notamment un « abus de position dominante de la CAF dans la méthode et le système d’octroi des droits de retransmission relatifs aux championnats de football ».
Hayatou dénonce une « diffamation »
Dans un communiqué, Issa Hayatou dénonce pour sa part une « diffamation intolérable », et reproche au tribunal de l’avoir condamné « à titre individuel », « tout en dédouanant la CAF de toute responsabilité ». Il indique par ailleurs qu’il fera « naturellement appel de cette décision ».
« Durant toute ma présidence à la CAF, tous les actes posés l’ont été dans le strict respect des statuts et règlements et toujours dans l’intérêt du football africain », a-t-il insisté.
En janvier 2017, les autorités égyptiennes ont accusé la CAF d’avoir enfreint les règles de la concurrence lors de la signature d’un accord exclusif de diffusion TV des compétitions africaines, dont la Coupe d’Afrique des nations, avec Lagardère Sports. La négociation conclue en juin 2015 a prolongé l’exclusivité des droits à l’entreprise française jusqu’en 2028 en échange d’une garantie de plus d’un milliard de dollars. Selon Issa Hayatou, l’entreprise égyptienne Presentation avait soumis une offre rejetée « unanimement » par le comité exécutif de la CAF.
Jeune Afrique