Dans plusieurs villes d’Égypte, des manifestants ont défilé vendredi 20 septembre en opposition au pouvoir du président Sissi malgré l’interdiction depuis l’établissement de l’état d’urgence et les événements de 2013.
« Sissi va-t’en », scandent les manifestants, « nous, on ne partira pas, c’est lui qui doit partir ». Ils ne sont que quelques centaines à manifester leur opposition au président égyptien, aux abords de la place Tahrir, vendredi 20 septembre. Mais il faut une bonne dose de courage pour oser descendre dans la rue et réclamer le départ d’Abdel Fattah al-Sissi alors que depuis le coup d’État militaire de 2013, les manifestations d’opposition sont interdites en Égypte
.
70 arrestations
Le régime mène une répression féroce contre tous ceux qui osent le critiquer. Sur les réseaux sociaux, on trouve des images de jeunes manifestants déchirant une banderole à la gloire du président. C’est à l’appel d’un homme d’affaires égyptien en exil qu’ils sont descendus dans la rue, au Caire, et dans quatre autres villes du pays. Il accuse de corruption le président et les généraux au pouvoir. Un Égyptien sur trois vit avec moins d’un euro par jour. Quand la police est intervenue, la foule s’est rapidement dispersée. Il y aurait eu un peu plus de 70 arrestations.
JT de 20h du samedi 21 septembre 2019