A Washington, dans la prestigieuse Bibliothèque du Congrès, la célébration du Mois de l’histoire afro-américaine, le 5 février, exhumera un manuscrit rare : le récit autobiographique d’Omar Ibn Saïd, un esclave noir hors du commun
Arraché à son Sénégal et réduit en esclavage en Amérique,
En 1807, à 37 ans, cet érudit musulman, fils de riches marchands, féru d’arithmétique et de sciences islamiques, fut arraché à son Sénégal natal pour être réduit en esclavage en Amérique, victime d’une abomination : la traite négrière.
Il fait courir sa plume sur le papier
Ce fin lettré brisa ses chaînes en laissant courir sa plume sur le papier. « Le récit en arabe d’Omar Ibn Saïd est le seul émanant d’un esclave musulman aux Etats-Unis » – Mary Deeb, Bibliothèque du Congrès.
14 manuscrits en arabe comme héritage
Omar Ibn Saïd a laissé derrière lui une ouvre testimoniale exceptionnelle, composée de 14 manuscrits en arabe, dans lesquels il évoque ses racines, son parcours et sa capture, et témoigne de la difficulté de rester fidèle à sa religion dans l’enfer de l’esclavage. Son dernier texte, rédigé en 1857, s’éclaire à la lueur de la Sourate An-Nasr (le Secours).
De nombreux esclaves musulmans en Amérique
Le récit d’Omar Ibn Saïd, qui repose depuis 1864 en Caroline du Nord, est d’une valeur inestimable. Il révèle que de nombreux esclaves africains étaient musulmans et met en lumière
Le haut niveau d’éducation de l’Afrique au 19ème siècle.
Un siècle plus tard, Omar Ibn Saïd est passé à la postérité au pays de “La case de l’oncle Tom”. La mosquée de Fayetteville porte son nom et celle de Caroline du Nord a érigé une stèle à sa mémoire.
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Source : oumma.com