« Un ring, parce que nous sommes toujours en mode bataille dans nos quartiers, explique Massidi Adiatou, chorégraphe et directeur de la compagnie N’Soleh. Nous sommes dans des rapports de compétition gentils, chacun veut montrer la nouvelle paire qu’il a achetée, la nouvelle danse qu’il a conçue… »
La danse de rue qui fait vivre
Et le ring est désormais au centre du spectacle. Car Massidi Adiatou a repéré ces jeunes danseurs dans les quartiers populaires d’Abidjan. « Ce sont des jeunes du ghetto, auxquels nous avons envie de donner d’autres bagages, que nous voulons suivre et former culturellement et socialement aussi, explique-t-il. Ce sont des jeunes qui dansaient dans la rue, en Côte d’Ivoire, mais maintenant, c’est la danse de rue qui les fait vivre ».
« On était dans la rue avec eux »
Leurs déhanchés à toute allure impressionnent les spectateurs, comme Tiné Diabi. « On en a pris plein les yeux, dit-elle. On a fait un voyage à Abidjan. On était dans la rue avec eux. Il y a une bonne énergie, beaucoup de boulot, beaucoup de technicité, et en même temps beaucoup d’humour ».
Avec ce mariage de danse traditionnelle, de breakdance et de coupé-décalé, Massadi Adiatou renouvelle la conception de la danse contemporaine.
►Faro Faro, dans le cadre du Festival Paris l’Été, le 17 juillet à Bagneux, le 18 juillet au Bercy Village, à Paris, le 20 juillet à Fontenay-sous-Bois, le 21 à Épinay-sur-Seine.
RFI