vendredi, avril 19, 2024
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FINANCE ISLAMIQUE : POUR THOMSON REUTERS, LE SUCCES DU MODELE MAROCAIN INSPIRE L’AFRIQUE

Dans un nouveau rapport, Thomson Reuters estime que l’industrie dispose d’un potentiel de croissance important à travers le monde, en particulier en Afrique. La propagation des banques islamiques en Afrique suivra le succès de celles-ci au Maroc, note le rapport.

Tenant compte de la performance de chaque segment de l’industrie de la finance islamique et du développement de son écosystème, l’agence d’informations financières Thomson Reuters estime dans un récent rapport le potentiel de croissance de l’industrie à 3.800 milliards de dollars d’actifs à l’horizon 2023. Soit une croissance annuelle moyenne projetée de 10%.

Le document avance par ailleurs que l’industrie dispose d’un potentiel de croissance important en particulier en Afrique, grâce à l’ouverture continue d’un nombre croissant de banques et fenêtres islamiques dans le continent en plus du dynamisme des gouvernements des pays africains. Il cite en particulier le cas marocain, et indique que « la propagation des banques islamiques en Afrique suit le succès qu’a connu le lancement de celles-ci au Maroc en 2017 et en 2018 ».

En une année, l’industrie mondiale de la finance islamique a progressé de 11% en glissement annuel, pour atteindre les 2.400 milliards de dollars en actifs à fin 2017.

Depuis 2012, le taux de croissance annuel moyen des actifs de l’industrie a été de 6%, selon des données rassemblées de 56 pays, principalement au Moyen-Orient et en Asie du Sud et du Sud-Est.

Le même rapport ajoute que l’Iran, l’Arabie saoudite et la Malaisie restent les plus grands marchés financiers islamiques en termes d’actifs ; tandis que Chypre, le Nigeria et l’Australie ont enregistré la croissance la plus rapide.

Les banques islamiques représentent 71%,du total des actifs de l’industrie à fin 2017, soit 1.700 milliards de dollars. Ce segment a enregistré un TCAM de 5% sur la période 2012-2017. La part des actifs bancaires islamiques à fin 2017 s’élève à 6% dans les actifs bancaires globaux.

Pour leur part, les actifs liés à l’assurance Takaful ont progressé de 6% en moyenne sur la même période, mais restent minimes : leur volume est de 46 milliards de dollars, soit 2% du total des actifs de l’industrie.

Le segment des autres institutions financières islamiques, qui comprend d’autres activités de financement notamment l’immobilier ou la fintech, a pour sa part cru de 5% en moyenne pour atteindre 135 milliards de dollars en 2017, représentant 6% du total des actifs de l’industrie.

« Ce secteur est particulièrement susceptible de bénéficier davantage de la transformation digitale, suite au lancement récent de startups spécialisées dans le crowdfunding et les crypto-monnaies Sharia compliant« , souligne le rapport.

Parallèlement, les actifs des fonds d’investissement islamiques ont progressé en moyenne de 16% entre 2012 et 2017 pour atteindre 110 milliards de dollars, soit 4% du total des actifs de la finance islamique : « En dépit de cette performance, le secteur reste très concentré en Iran, en Arabie Saoudite et en Malaisie », souligne le rapport.

De leur côté, les actifs échangés dans les marchés de capitaux islamiques (les Sukuk) affichent une croissance plus significative. A fin 2017, le total des encours de Sukuk affiche un TCAM de 9%, atteignant 426 milliards de dollars, soit 17% du total des actifs de l’industrie. Les Sukuk représente le second plus large contributeur à l’industrie financière islamique.

La Malaisie demeure le plus grand marché de Sukuk, et prépare même un programme destiné aux émetteurs de Sukuk « verts ». Toutefois, l’Arabie Saoudite s’affiche de plus en plus sur ce marché: le royaume a émis un montant record de 26 milliards de dollars en 2017, principalement en Sukuk souverains nationaux et internationaux.

leboursier.ma

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