Le “président intérimaire” investi par le camp donné battu à la présidentielle en Guinée-Bissau, Cipriano Cassama, a renoncé à la fonction de chef d’Etat à la suite de “menaces de mort”, moins de 48 heures après sa désignation, dans une déclaration à la presse.
«Je n’ai aucune sécurité, ma vie est en danger, la vie de ma famille est en danger, la vie de ce peuple est en danger. Je ne peux pas accepter cela, Compte tenu des menaces de mort sur ma personne et mes gardes de corps, j’ai décidé de renoncer à la charge de président intérimaire pour laquelle j’ai été nommé, pour éviter un bain de sang en Guinée-Bissau”, a déclaré dimanche Cipriano Cassama, responsable du PAIGC, formation qui domine la vie politique de cette ancienne colonie portugaise depuis son indépendance en 1974.
M. Cassamá a été investi par le Parlement, dont la majorité des députés ont refusé de reconnaître la victoire de l’ancien chef de l’opposition, Umaro Sissoco Embalol.
M. Embalol a prêté serment en tant que chef de l’État dans un hôtel de luxe jeudi après que la commission électorale l’ait à nouveau déclaré vainqueur du scrutin présidentiel de décembre.
Le parti au pouvoir, le PAIGC, conteste ce résultat devant la Cour suprême.
Malgré la démission d’un président, la Guinée-Bissau a toujours deux premiers ministres rivaux.
M. Embalo a été donné vainqueur par la commission électorale avec 53,55%. M. Pereira, crédité de 46,45%, et le PAIGC dénoncent des fraudes et réclament qu’on recompte les votes.