Voici venu le temps du Hadj, l’heure du pèlerinage à la Mecque. Et dans ce sens, le premier contingent étatique des pèlerins ivoirien s’envole ce 15 juillet 2015 pour les terres saintes de l’Arabie saoudite En cette occasion, nous mettons en ligne une tranche du dernier sermon de l’imam Haroun Koné de la mosquée du CHU de Treichville prononcé le vendredi 12 juillet dernier portant sur le sujet.
Cependant, il faut noter que cette tranche de son intervention ne porte pas sur les mérites du Hadj mais plutôt, sur le refus de certains musulmans nantis à effectuer le voyage en terre sainte sous prétexte ? qu’ils ne sont pas prêts.
Chers frères et sœurs, le Hadj en tant que prescription, ne s’impose pas au pauvre et est plus une réponse d’Allah à son appel. Mais, pour le Musulman qui en a les moyens, le Hadj doit être la réponse empressée à l’appel qu’Allah lui a déjà lancé en le dotant d’un peu plus de moyens matériels et financiers.
C’est pourquoi, le riche ne doit pas attendre un autre appel de Dieu ni attendre le bon moment pour effectuer le Hadj. A travers sa relative richesse, Allah lui a déjà lancé l’appel et il ne lui reste qu’à répondre à cet appel et dans l’empressement. Car si aujourd’hui lui appartient, demain est à Dieu. En effet, il est riche aujourd’hui et physiquement apte et plus prêt de la vie que de la mort, mais soit-il ce que lui réserve l’avenir ?
Refuser de faire le Hadj aujourd’hui parce qu’on n’est pas prêt à abandonner la fornication, les bêtises et les manigances humaines, les plaisirs mondains, c’est sous-estimer les risques de vie (la maladie, la mort, la pauvreté) et c’est se moquer de Dieu.
En avoir les moyens et mourir sans effectuer le Hadj, c’est ne pas être musulman, c’est s’ouvrir l’enfer divin.
N’attendez donc pas que le Monde vous refuse (parce que devenu pauvre, ou vieux ou malade ou ne pouvant plus jouir des plaisirs de la vie) pour espérer que Dieu vous accepte quand même sheitan (satan) ne veut plus de vous.
Alors chers frères, empressons-nous de faire le Hadj quand on en a les moyens. C’est le bon moyen de se faire du bien, de se mettre à l’abri du péché et de la colère de Allah.
Allah a fait sa part en nous facilitant le voyage, en mettant à notre disposition les moyens les plus modernes de déplacement et de transport contrairement à nos ancêtres qui effectuaient le pèlerinage à pieds ou à dos de monture. »