vendredi, avril 19, 2024
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EN AFRIQUE DU SUD, LA LUTTE CONTRE LE SIDA PASSE PAR LES DISTRIBUTEURS DE MEDICAMENTS

Au cœur d’Alexandra, l’un des quartiers les plus pauvres de de Johannesburg, des distributeurs pas comme les autres ont été installés en centre-ville. Ces machines ne distribuent pas de l’argent, mais des médicaments.

Joséphine Logedi est séropositive. Et tous les mois, cette habitante de Johannesbourg vient récupérer ses anti-rétroviraux dans un distributeur de médicaments. Une petite révolution pour cette Sud-Africaine qui n’a plus à faire la queue à la clinique. D’habitude, elle attendait une bonne demi-journée avant d’être servie. Joséphine est soulagée : « On peut venir n’importe quand et on récupère ces médicaments en cinq minutes. C’est une très bonne idée ». Au total, 80 % des utilisateurs de ces distributeurs sont séropositifs.

Si Joséphine a des questions, elle peut les poser à un pharmacien qui communique via le distributeur depuis un centre d’appel national. Une prouesse logistique et technique qui permet de traiter 100 000 ordonnances tous les mois.

« On fait tout pour que le malade soit suivi »

Le système est opérationnel sur cinq sites. Son concepteur parle déjà de la pharmacie du futur. « C’est un service de professionnels. Nous gardons d’ailleurs toutes les données médicales, ce dont les patients ont besoin. On a leur numéro de téléphone pour les appeler s’ils ne viennent pas chercher leur prescription. Il y a des alertes par textos. On fait tout pour que le malade soit suivi », explique Fanie Hendricksz, directeur de Right ePharmacy.

Le ministère sud-africain de la Santé devrait développer ce projet pilote dans tout le pays, qui compte 4,5 millions de séropositifs traités gratuitement. « Distribuer les médicaments n’est pas simple, estime Yogan Pillay, directeur adjoint du programme sida rattaché au ministère de la Santé. Avec autant de patients, il nous faut trouver des solutions innovantes qui ne nous coûtent pas trop cher, qui conviennent aux patients et qui allègent la charge de travail de nos services de santé.D’ici 2020, six millions de Sud-Africains auront accès aux trithérapies. L’automatisation de la distribution de médicaments risque alors de s’imposer.
france24

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