Au cœur d’Alexandra, l’un des quartiers les plus pauvres de de Johannesburg, des distributeurs pas comme les autres ont été installés en centre-ville. Ces machines ne distribuent pas de l’argent, mais des médicaments.
Joséphine Logedi est séropositive. Et tous les mois, cette habitante de Johannesbourg vient récupérer ses anti-rétroviraux dans un distributeur de médicaments. Une petite révolution pour cette Sud-Africaine qui n’a plus à faire la queue à la clinique. D’habitude, elle attendait une bonne demi-journée avant d’être servie. Joséphine est soulagée : « On peut venir n’importe quand et on récupère ces médicaments en cinq minutes. C’est une très bonne idée ». Au total, 80 % des utilisateurs de ces distributeurs sont séropositifs.
Si Joséphine a des questions, elle peut les poser à un pharmacien qui communique via le distributeur depuis un centre d’appel national. Une prouesse logistique et technique qui permet de traiter 100 000 ordonnances tous les mois.
« On fait tout pour que le malade soit suivi »
Le système est opérationnel sur cinq sites. Son concepteur parle déjà de la pharmacie du futur. « C’est un service de professionnels. Nous gardons d’ailleurs toutes les données médicales, ce dont les patients ont besoin. On a leur numéro de téléphone pour les appeler s’ils ne viennent pas chercher leur prescription. Il y a des alertes par textos. On fait tout pour que le malade soit suivi », explique Fanie Hendricksz, directeur de Right ePharmacy.