Dans la péninsule coréenne, les préparatifs sont en cours pour le démantèlement du principal site d’essais nucléaires nord-coréen. Le régime de Kim Jong-un a invité dix médias étrangers à assister en direct à l’effondrement de ces tunnels qui ont servi à six explosions nucléaires souterraines, depuis 2006.
Ils sont au total une trentaine de reporters venus de cinq pays différents : Etats-Unis, Chine, Russie, Corée du Sud et Royaume-Uni. Ils sont venus assister aux explosions qui sont censées effondrer ces tunnels d’essais situés au nord-est du pays, sur le fameux site, dans la montagne, où le régime a procédé depuis 2006 et jusqu’à l’année dernière, à six détonations nucléaires.
Mais ces journalistes étrangers sont surveillés de très près et n’ont aucun moyen de mener un véritable travail d’investigation. Dès leur arrivée à l’aéroport de Wonsan, leurs téléphones satellites et leurs appareils permettant de mesurer la radioactivité ont été confisqués, raconte un reporter de la chaîne britannique Skynews.
Ces compteurs Geiger ne sont pas nécessaires, car le site d’essai serait « complètement sûr », assure un responsable nord-coréen. Le régime veut que la presse internationale diffuse les images qu’il s’apprête à mettre en scène… mais surtout pas plus.
Un site difficile d’accès
Par ailleurs, aucun spécialiste en nucléaire ne semble avoir été invité, en dépit des précédentes promesses du régime. Certains analystes estiment aussi qu’en détruisant les tunnels de son site, le régime détruit aussi les preuves des précédentes expériences menées sur place, sans laisser des inspecteurs prélever les échantillons nécessaires.
Le site est très difficile d’accès : les journalistes devront prendre le train pendant 12 heures, un car pendant 4 heures. Puis ils marcheront dans la montagne.
Mais ce mercredi matin, ils attendaient encore le signal du départ. Ils viennent d’être rejoints par les journalistes sud-coréens, invités à la dernière minute par le Nord. Une invitation qui peut être considérée comme un signe positif de réchauffement, après les menaces nord-coréennes proférées ces derniers jours.