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LA GARDE NATIONALE CAMPE AU CAPITOLE FACE A LA MENACE DE NOUVELLES VIOLENCES

 Jusqu’à 15.000 de ces soldats de réserve vont être mobilisés en vue de l’investiture de Joe Biden, deux semaines après les terribles violences provoquées par les partisans de Donald Trump.

ÉTATS-UNIS – Des images surréalistes. Une semaine après les violences provoquées par les partisans de Donald Trump au Capitole, et sept jours avant que ce dernier cède sa place à la Maison Blanche à Joe Biden, le dispositif de sécurité de la passation de pouvoir se met en place à Washington D.C. La preuve avec le déploiement massif de soldats de la Garde nationale.

Ces militaires, qui sont en réalité les troupes de réserve de l’armée américaine et qui sont d’ordinaire mobilisés en cas d’émeutes ou de catastrophe naturelle, ont en effet pris place par milliers dans les rues de la capitale fédérale des États-Unis.

Cette force militaire intérieure protège désormais les lieux avec des hommes gilets pare-balles et uniforme de combat, et ce jusque dans les couloirs du Capitole, où des centaines d’entre eux ont été photographiés dormant à même le sol au petit matin, arme à la main. Ce mercredi 13 janvier, les élus de la Chambre des représentants y sont d’ailleurs enfermés pour décider d’une mise en accusation du président républicain, qui serait la deuxième de son mandat.

La crainte de défilés armés des pro-Trump

Les gardes nationaux étaient mobilisés à l’origine en soutien logistique de la police de Washington D.C., et lundi, le général Daniel Hokanson, chef du bureau de la Garde nationale au Pentagone, avait précisé qu’ils n’avaient pas encore été autorisés à porter des armes.

En vue de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, et dans la crainte de nouvelles violences,…

En vue de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, et dans la crainte de nouvelles violences, des milliers de membres de la Garde nationale ont été mobilisés. Ce mercredi 13 janvier, beaucoup dormaient à même le sol du Capitole, avec leur arme à la main.

L’autorisation donnée à la Garde nationale de porter des armes et de procéder à des arrestations ne devait n’être qu’une mesure “en tout dernier ressort” si la situation sécuritaire devait échapper à tout contrôle, avait-il affirmé. Le changement intervenu ce mardi n’a pas d’explication immédiate et la Garde nationale à Washington s’est refusée à tout commentaire.

Mais ce revirement est sans aucun doute lié aux dernières informations dont disposent les services de renseignement et les forces de sécurité intérieures, qui craignent que des partisans de Donald Trump manifestent armés autour de la fameuse date du 20 janvier à laquelle Joe Biden remplacera le milliardaire à la tête du pays.

Des experts de la sécurité ont effectivement relevé que les partisans les plus extrêmes du président Donald Trump commençaient à promettre sur les réseaux sociaux de défiler armés et menacer de recourir à la violence à Washington D.C. et d’autres villes des Etats-Unis, autour des lieux de pouvoir.

En vue de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, et dans la crainte de nouvelles violences,…

En vue de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, et dans la crainte de nouvelles violences, des milliers de membres de la Garde nationale ont été mobilisés. Ce mercredi 13 janvier, beaucoup dormaient à même le sol du Capitole, avec leur arme à la main.

Le Pentagone va donc mobiliser 15.000 Gardes nationaux le 20 janvier, alors que les partisans les plus radicaux du président Trump (et l’intéressé) refusent toujours de reconnaître sa défaite aux élections de novembre dernier. Dans le détail, 6200 militaires sont déjà présents dans la capitale fédérale et ils seront 10.000 dès ce week-end, a déclaré le général Daniel Hokanson. Environ 5000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre pour la prestation de serment du démocrate.

Joe Biden Clôture, état d’urgence et parade virtuelle

Cinq personnes, dont un policier, sont mortes le 6 janvier quand des manifestants pro-Trump ont attaqué et brièvement occupé le Capitole, siège du Congrès américain, afin d’empêcher la certification de la victoire électorale de Joe Biden par les parlementaires américains. La Garde nationale sans arme était alors mobilisée à Washington mais elle est intervenue trop tard pour soutenir la police du Capitole.

Le Pentagone a ainsi été critiqué pour avoir tardé à déployer la Garde nationale le 6 janvier. Selon le général Hokanson, “le niveau de violence” des manifestants “n’avait pas été anticipé”.

En vue de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, et dans la crainte de nouvelles violences,…

En vue de la passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden, et dans la crainte de nouvelles violences, des milliers de membres de la Garde nationale ont été mobilisés. Ce mercredi 13 janvier, beaucoup dormaient à même le sol du Capitole, avec leur arme à la main.

En vue de l’investiture, le Capitole a été entouré d’une clôture de sécurité, tout comme la Maison Blanche l’est depuis le printemps dernier et les manifestations qui avaient suivi la mort de George Floyd, symbole des brutalités policières envers les Américains noirs.

Depuis que les nouveaux appels à agir ont commencé à circuler chez les partisans de Trump sur les réseaux sociaux, la maire de Washington, Muriel Bowser, a prolongé l’état d’urgence jusqu’au 20 janvier pour être en mesure de réinstaurer rapidement un couvre-feu si le besoin s’en faisait sentir. Ce lundi, elle a appelé les Américains à “ne pas venir à Washington pour la 59e cérémonie d’investiture le 20 janvier et d’y participer de manière virtuelle”.

Paul Guyonnet  avec AFP

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