Coronavirus oblige, c’est sous le contrôle vigilant du Dr Abdul Rahman bin Abdulaziz Al-Sudais, un éminent dignitaire religieux saoudien, que de grands travaux de nettoyage des deux hauts lieux les plus sacrés de l’islam – la Grande Mosquée de la Mecque, la mosquée al-Harâm, et de la Kaaba – ont démarré mardi 28 avril.
Après avoir donné le coup d’envoi officiel à cette vaste opération de désinfection, unique dans les annales de la Terre sainte, le président des Affaires des deux Saintes Mosquées a annoncé que la technologie utilisée pour faire la chasse aux bactéries, dans les moindres recoins où elles pourraient se nicher et se reproduire, est celle de l’ozone.
Il a ainsi précisé que l’ozone gazeux, riche en oxydants, est capable de détruire virus et bactéries, et présente de surcroît l’avantage de ne pas laisser de résidus toxiques, contrairement à de nombreuses solutions de nettoyage industriel.
Dès lundi après-midi, le Dr Abdul Rahman bin Abdulaziz Al-Sudais rejoignait sur place la brigade d’agents d’entretien, chargée de cette mission de stérilisation de la plus haute importance, afin de s’assurer de son bon déroulement. Sous son regard perçant auquel aucun détail n’échappe, ceux-ci ont travaillé d’arrache-pied à la purification complète de la vaste esplanade de la Grande Mosquée de La Mecque, au centre de laquelle se dresse la Kaaba, et de la Maqâm Ibrahim (station d’Abraham), avant que ne résonne l’appel à la prière du soir.
Conformément aux recommandations et instructions émises par les autorités sanitaires saoudiennes, tout est mis en place pour faire barrage au Covid-19 en Terre sainte, les fidèles devant se tenir à bonne distance les uns des autres, la distance de sécurité nécessaire.