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LA TUNISIE TRAVAILLE A UN VACCIN CONTRE LE COVID-19

Un volontaire se fait injecter le vaccin allemand de l’entreprise CureVac contre le coronavirus dans le cadre d’un essai clinique, le 22 juin 2020 

Les autorités sanitaires tunisiennes ont annoncé ce mercredi 19 août travailler à un vaccin contre le coronavirus, au moment où le pays fait face à une hausse inédite de cas, dans la foulée de l’ouverture de ses frontières pour l’été.

« Nous sommes encore dans les étapes précliniques » dans la fabrication d’un vaccin contre le coronavirus, a indiqué Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis, ce mercredi 19 août.

L’équipe, qui « a commencé à travailler dès le début de la pandémie, a déjà développé un vaccin à base d’ADN contre la rage et utilise la même technologie dans ses recherches », a-t-il précisé.

Aucun vaccin n’est encore prêt à être commercialisé, mais 168 candidats vaccins sont en développement dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Test négatif obligatoire pour rentrer en Tunisie

D’autre part, les autorités tunisiennes ont également annoncé mercredi que tous les voyageurs devront désormais présenter un test PCR négatif pour entrer dans le pays, quelle que soit leur provenance.

C’était déjà le cas pour des pays comme la France, la Belgique ou le Royaume-Uni, mais pas pour les voyageurs arrivant d’Allemagne ni d’Italie.

Depuis la décision de supprimer la quarantaine obligatoire et d’ouvrir les frontières le 27 juin, la Tunisie, qui avait circonscrit la pandémie, a enregistré des taux records de contaminations selon le ministère de la Santé. Mardi, les autorités sanitaires ont signalé 129 nouveaux cas, portant le nombre total de malades identifiés à 2 314, dont 57 morts.

Masques obligatoires dans l’espace public

Les masques sont de nouveau obligatoires dans tous les espaces publics, en particulier dans les transports en commun et services publics.

La dégradation de la situation sanitaire coïncide avec des remous politiques dans le pays après la démission du Premier ministre et la nomination d’un successeur qui doit composer un gouvernement d’ici fin août.

Ces crises ont frappé de plein fouet une économie déjà fragile, avec un recul record du PIB de -21,6 % au second trimestre par rapport à la même période l’an passé, selon l’Institut national de la Statistique. Le chômage, qui ronge les rêves des jeunes et des diplômés, est lui passé de 15 % à 18 % officiellement au deuxième trimestre, son plus haut niveau depuis fin 2011 selon l’INS.

ouest france

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