Pascal Affi N’Guessan (67 ans) : Déjà affaibli par le manque de soutien de Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2015, sera à nouveau dans la course.
Son investiture est prévue pour la mi-août et il préfère compter sur ses propres forces. Pour lui, plus question de s’allier au PDCI et pas question de rejoindre le RHDP. Après l’échec des négociations devant aboutir à un congrès unitaire au sein de la grande famille FPI, Affi n’avait d’autre choix que celui-ci. Arrivé en deuxième position, loin derrière Alassane Ouattara, avec 9,29% des voix en 2015, il espère améliorer ce score et, mieux, rafler la mise face aux autres candidats. Sous sa houlette, le FPI compte une poignée d’élus et Affi lui-même est le maitre incontesté dans le Moronou, sa région. Mais cela semble insuffisant pour refaire son retard. Si, en coulisses, il compte sur une décrispation entre lui et Simone Gbagbo, il continue d’être ouvert à un dialogue interne qui devrait lui faciliter les choses lors de la campagne. Il pourrait à défaut jouer les arbitres en cas de second tour de la présidentielle 2020 s’il n’est pas dans le Top 2
Gnamien Konan (67 ans) : Déjà en mars 2008, Gnamien Konan, ex Directeur général des douanes en rupture de ban avec Laurent Gbagbo, annonçait sa candidature à l’élection présidentielle de 2010. Rangé aux côtés du RHDP lors du second tour, il entrera au gouvernement en signe de reconnaissance et y occupera plusieurs postes jusqu’en 2018, date de sa rupture avec le RHDP. Il n’a pas renoncé pour autant à ses ambitions. Se présentant comme le « Monsieur mains propres et innovateur », il est persuadé que s’il a été un « bon Directeur général des douanes », il sera « nécessairement un bon Président ». En attendant l’ouverture du dépôt des candidatures, il a relooké son siège, sis à Cocody Vallon, le rendant bien visible à tout passant. « Les grandes choses se préparent et nous seront prêts à démontrer aux Ivoiriens pourquoi ils doivent essayer d’autres personnes, en dehors du RHDP, du PDCI et du FPI », laisse entendre l’un de ses proches.
Mamadou Koulibaly (63 ans) : Après un passage presqu’à vide entre 2011 et 2015 et une candidature avortée à la présidentielle de 2015, Mamadou Koulibaly travaille à sa candidature de 2020. Élu maire de sa circonscription, Azaghuié, où il passe désormais le plus clair de son temps, afin de rester aux cotés des populations, il œuvre également à réunir des parrainages dans les régions et les districts. Même si son parti, LIDER, revendique des représentations à l’intérieur du pays, les choses ne s’annoncent pas aisées pour autant. Mais, entre 2016 et 2020, il a séduit dans le milieu des enseignants et également chez certains nouveaux majeurs. Ce qui pourrait l’aider à créer la surprise en obtenant au moins 65 000 signatures. Opposé à toute coalition pour en avoir fait l’amère expérience entre 2011 et 2015, Mamadou Koulibaly se démarque de l’ensemble de l’opposition et trace sa propre voie.
Les trouble-fêtes Bertin Kouadio Konan, dit KKB, Jean Yves Dipobieu, Annick Pety Koutouan, Marie Carine Bladi ont déjà fait chacun une déclaration de candidature. KKB, candidat indépendant en 2015, dont le dossier avait été rejeté par son parti, le PDCI, ne décolère pas. Il ne cache pas ses ambitions d’être encore candidat indépendant. Ce qui pourrait aiguiser les appétits d’autres cadres du PDCI, qui n’adhèrent pas forcément à la candidature d’Henri Konan Bédié. Si les moyens financiers ne feront pas défaut à certains d’entre eux, l’obtention des parrainages pourrait leur être fatale.