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LES FONCTIONNAIRES TUNISIENS EN GREVE POUR DES HAUSSES DE SALAIRE

En Tunisie, une grève nationale de la fonction publique est organisée jeudi à l’initiative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour réclamer des hausses de salaires. Des manifestations sont prévues dans plusieurs villes.

La Tunisie devrait connaître un nouveau pic d’agitation sociale, jeudi 22 novembre, avec une grève nationale du secteur public et des rassemblements dans plusieurs villes du pays, à l’initiative de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT). Objectif de la centrale syndicale : obtenir des hausses de salaires.

Le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, a jusqu’ici rejeté ces revendications. Le gouvernement est pris entre les demandes de la rue et les exigences des bailleurs de fonds internationaux, qui militent pour un gel des salaires du secteur public afin de réduire le déficit.

Selon Nourredine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, les négociations ont échoué parce que « la décision souveraine n’est pas entre les mains du gouvernement mais du Fonds monétaire international (FMI) ».

Inflation et appauvrissement des travailleurs

Quelque 650 000 fonctionnaires devraient débrayer dans la journée tandis que des rassemblements sont organisés dans la journée à Tunis et dans d’autres villes du pays. L’UGTT, qui a été l’un des fers de lance de la révolution tunisienne, compte environ un million d’adhérents.

Le gouvernement tunisien veut ramener la masse salariale du secteur public à 12,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2020, contre 15,5 % aujourd’hui.

Le pays nord-africain, dont l’économie souffre depuis la chute du dictateur Ben Ali en janvier 2011, s’est entendu en décembre 2016 avec le FMI sur un programme de renflouement à hauteur de 2,45 milliards d’euros mais les négociations en vue de sa mise en œuvre progressent lentement.

Selon le gouvernement, les salaires du secteur public ont plus que doublé entre 2010 et 2018, passant de 7,6 milliards de dinars (2,3 milliards d’euros) à 16 milliards de dinars (4,8 milliards d’euros). Ces hausses ne se traduisent néanmoins pas en pouvoir d’achat car le pays fait face à une inflation galopante.

France 24

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