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MALI : G5 SAHEL, FORCE SERVAL, OPERATION BARKHANE/ QUE CACHENT CES INTERVENTIONS

Le G5 Sahel qui regroupe 5 pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) et s’étend sur une superficie de 5 097 138 km2 sur la bande méridionale du désert du Sahara dénommée bande Sahélo-Sahélienne regarde le contexte malien avec craintes et appréhensions.

Les cinq pays totalisent 28 761 km de frontières (frontières endogènes entre les 5 pays membres et frontières exogènes avec treize pays dont plusieurs (Algérie, Libye, Soudan, Centrafrique, Nigeria) posent aux États du Sahel des problèmes sécuritaires majeurs. Créé en février 2014 suite à une convention signée à Nouakchott par les 5 Chefs d’État, le G5 se fonde sur le constat d’une similitude géographique, historique, culturelle et linguistique et d’une même série de vulnérabilités sécuritaires. Il a été constitué en réaction à l’aggravation de la crise malienne et de ses impacts régionaux.

La situation sécuritaire de l’aire G5 et de la BSS additionne des menaces complexes et durables : terrorisme, criminalité et trafics illicites, rebellions armées, conflits intercommunautaires. La faiblesse des capacités des forces de sécurité des cinq États et leur inadaptation aux nouvelles menaces a conduit depuis le début de la décennie à un accroissement notable des présences militaires étrangères (France, États-Unis…) et internationales (MINUSMA…).

Dans ce contexte, l’objectif central et prioritaire du G5 tel qu’affiché est celui de la gestion des espaces frontaliers, la coordination des politiques de sécurité et de développement des cinq pays membres et celles des autres acteurs régionaux et internationaux destinées à apporter des réponses effectives aux différentes composantes de la crise. En environ 36 mois, le développement du G5 présente plusieurs caractéristiques significatives qui ont de fortes probabilités de peser sur ses chances de réussite. Malgré un engagement et des investissements internationaux significatifs, la violence extrémiste s’étend. Le nombre recensé d’attaques liées aux groupes islamistes au Sahel a doublé tous les ans depuis 2016 pour atteindre 465 en 2018, soit plus d’un par jour. La force G5-Sahel, formée des troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina et du Tchad, devait comprendre 5.000 hommes. Elle ne compte aujourd’hui que 4.000 soldats.

L’idée de cette force était de faire monter en puissance les armées régionales pour épauler, voire, à terme, remplacer l’armée française, qui conduit au Sahel l’opération Barkhane (4.500 militaires) contre les terroristes depuis 2014 dans le prolongement de l’intervention menée dans le Nord malien l’année précédente. The Mali Game Of Throne! Comme on dit chez nous «Mieux vaut prévenir que guérir.».

Concernant l’intervention française, , il fallait être le roi des naïfs pour croire que la France avait déclenché SERVAL, en janvier 2013, puis ajouté BARKHANE, en août 2014, dans le but philanthropique de «libérer» bénévolement le Mali des griffes de l’intégrisme religieux et armé. Les jeunes soldats aux yeux bleus et aux cheveux blonds ne crapahutent pas et ne meurent pas sous le chaud soleil du Sahara-Sahel, pour les beaux yeux des Bambaras. La contrepartie existe.

De Jacques Foccart à Frank Paris : La France flatte le Président, ménage l’opposant et aide le maquisard. Des œufs répartis dans trois paniers. Au Mali, on flatte Ibrahim Boubacar Keita, on menace Soumaïla Cissé, on aide Alghabass Ag Intalla du MNLA, on épargne Iyad Ag Ghaly du GSIM et on fait semblant de tuer Amadou Kouffa. Et l’on regarde L’Imam Dicko prendre son envol avec les autres chefs religieux

Par Rodrigue Fenelon Massala Kengue, grand reporter. -21 juillet, 20200

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