Ce vendredi, les concertations nationales se sont poursuivis. Elles étaient consacrées à l’examen du projet de charte de transition.
Le délai donné par la Communauté économique des Etats Ouest-africains pour remettre les pendules à l’heure au Mali approche à grande enjambée. Sur place, le comité d’experts constitué par la junte militaire milite pour une transition de deux ans. Une idée contraire à celle des Chefs d’Etats de la Cédéao qui donnent un délai d’un an.
Après la restitution des travaux jeudi 10 septembre par ledit comité, les concertations se sont poursuivies ce vendredi à Bamako avec pour objectif : l’examen du projet de charte de transition. Une transition qui doit mener le pays à de nouvelles élections après le coup d’État du 18 août contre le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Les experts favorables à une autorité civile
Le comité d’experts a rendu un projet de charte de la transition. Une copie synthétisée de 33 articles, susceptibles d’être amendés et améliorés par les participants aux concertations nationales. L’article 4 est sans doute l’un des plus importants, il parle des candidats aux fonctions de président de transition. Selon la charte, cela pourrait être une personnalité civile ou militaire, précise le document. Un autre article souligne lui que le président de transition est choisi par la junte au pouvoir.
Organes constitutifs
Différents organes de la transition figurent dans le même document soumis aux participants des concertations nationales : le Premier ministre, un gouvernement de 25 membres au plus, un Conseil national de transition. Le document des experts propose également une durée de la période de transition : deux ans. Lors de ces concertations, les débats sur cette charte sont parfois passionnés dans les cinq salles du Centre international de conférence de Bamako et notamment sur cette durée de transition.
« Deux ans de transition, c’est peu », ont affirmé certains intervenants. D’autres soutiennent l’idée de la Cédéao « C’est trop, il faut 12 mois au maximum » ont rétorqué de nombreuses autres personnes. Des débats qui doivent encore se poursuivre jusqu’à demain, samedi.
Christelle Belibi by Christelle Belibi