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MALI: LE M5-RFP, GRAND PERDANT DU NOUVEAU GOUVERNEMENT?

Un délégation du M5-RFP attend dans une salle de réunion du quartier général de la junte, le 26 août 2020

Après l’annonce, lundi, du gouvernement de transition au Mali, le M5 s’est réuni mardi. Alors que des postes clés ont été attribués aux militaires, le mouvement de contestation contre IBK ne se sent pas représenté.

Deux jours après l’annonce du gouvernement malien qui doit mener la transition jusqu’aux élections dans un an et demi et dans lequel les militaires du CNSP, la junte qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, s’arrogent des postes clef, le M5-RFP semble être le grand perdant de ce gouvernement.

« Le M5 en tant qu’organisation n’est pas représenté par le gouvernement de transition. Aucun membre de ce gouvernement ne peut se réclamer du M5-RFP », estime Maître Mountaga Tall, l’un des leaders politiques du M5 interrogé par RFI.

Pourtant, certains nouveaux ministres appartiennent à des organisations qui sont membre du M5-RFP, comme Mohamed Salia Touré, de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko. « Ils gardent leur liberté en tant que personne mais cela ne veut pas dire qu’ils représentent dans ce gouvernement le M5-RFP en tant que structure. Nous pensons que le changement se fait avec des femmes et des hommes dédiés au changement et la meilleure posture aurait été que le CNSP et le M5-RFP se mettent ensemble. Bien évidemment, avec d’autres forces politiques et sociales, pour conduire le changement pour la refondation du Mali. Il n’en a pas été ainsi », estime, Maître Mountaga Tall.

Le M5-RFP, la coalition qui avait mené la contestation populaire avant le coup d’État militaire, s’est donc réuni mardi soir pour définir une position commune officielle. Certains de ses membres, notamment issus de la société civile, n’en prennent pas ombrage, et veulent accompagner le gouvernement de transition.

D’autres sont plus amers, mais le choix n’a pas été de s’opposer à ce gouvernement. « Nous nous sentons toujours comptables de la bonne tenue de la transition. Pour certaines raisons, nous déterminerons notre position ultérieurement mais nous ne sommes pas dans une logique de bloquer la transition, au contraire, nous souhaitons encore plus qu’avant son succès », conclut le leader politique.

RFI

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