La finale de la Coupe du monde de football a été brièvement interrompue, dimanche à Moscou, par l’intrusion sur le terrain de personnes affiliées au Pussy Riot. Elles ont été arrêtées et inculpées pour violation du règlement des spectateurs.
La police a dit avoir interpellé trois femmes et un homme. Ils ont été inculpés pour violations des réglementations de la part de spectateurs d’un événement sportif et pour port illégal d’uniformes de la police. Elles risquent jusqu’à 11 500 roubles (185 dollars d’amende) et 160 heures de travail d’intérêt général.
La signature des Pussy Riot
Les Pussy Riot ont revendiqué cette intrusion sur leur page Facebook. Les intrus représentaient des « policiers célestes qui surveillent doucement les supporteurs du mondial (…) et le respect des règles du jeu », à la différence des « policiers terrestres » russes qui « dispersent les manifestations » et « font du mal à tous » précisent le groupe contestataire.
L’irruption en pleine finale visait à attirer l’attention sur les atteintes aux droits de l’Homme en Russie. Le groupe a fait allusion à Oleg Stentsov, un cinéaste ukrainien condamné à 20 ans de prison en 2015 pour avoir, après l’annexion de la péninsule par Moscou, mis le feu à deux bureaux en Crimée, dont un appartenant au parti au pouvoir en Russie.
Dans leur post sur Facebook, les Pussy Riot disent réclamer la libération des prisonniers politiques, la liberté d’expression sur Internet, la liberté de manifester et un véritable pluralisme politique.