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MORT DU GÉNÉRAL SOLEIMANI: 4 ÉTAPES POUR COMPRENDRE LA BRUSQUE ESCALADE ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET L’IRAN

 Nouvelle escalade.

En une semaine, la situation s’est envenimée entre les deux pays, alors que les tensions sont latentes depuis de longs mois.

Notoirement tendues depuis des mois, les relations entre l’Iran et les États-Unis ont franchi un palier supplémentaire au cours de la nuit de jeudi à vendredi, avec la mort du général Qassem Soleimani. Cette puissante personnalité iranienne a été tuée dans un bombardement américain en Irak. Un événement qui prend racine dans un contexte de brusque accélération des tensions ces derniers jours, sur fond de mésentente tenace entre les deux pays.

Le 27 décembre: un Américain tué dans une attaque à Kirkouk

Un sous-traitant Américain est mort dans une attaque à la roquette le 27 décembre. 36 roquettes ont été tirées contre une base américaine abritant des soldats américains à Kirkouk, dans le nord de l’Irak. Quatre soldats américains et deux irakiens ont également été blessés.

Onze attaques Depuis le 28 octobre,

Depuis le 28 octobre, onze attaques ont visé des bases militaires irakiennes où sont postés des soldats ou des diplomates américains, mais celle-ci était la première à faire une victime américaine. Si elle n’a pas été revendiquée, Washington a pointé du doigt les factions armées pro-Iran, dont l’influence ne cesse de grandir.

Le 29 décembre: des frappes américaines contre une milice iranienne

En réplique à l’attaque à la roquette, l’armée américaine a bombardé dimanche des installations en Irak et en Syrie des Brigades du Hezbollah, une milice pro-iranienne tenue par Washington comme responsable de la mort de son ressortissant.

Selon le Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires formée pour lutter contre Daesh et désormais intégrée aux forces irakiennes, 25 personnes sont mortes et 51 autres ont été blessées.

« Nous mènerons des actions supplémentaires si nécessaire afin d’agir pour notre auto-défense et pour dissuader des milices ou l’Iran » de commettre des actions hostiles, avait prévenu le chef du Pentagone.

Le 31 décembre: l’ambassade américaine en Irak envahie par des militants pro-Iran

Le 31 décembre, des milliers de partisans paramilitaires irakiens pro-iraniens sont entrés de force dans l’ambassade américaine à Bagdad. Ils protestaient contre les raids aériens menés par les États-Unis dimanche.

Pour les disperser, les forces américaines ont dû tirer des grenades lacrymogènes et assourdissantes après avoir usé de balles réelles. Selon le Hachd, vingt personnes ont été blessées.

À cette occasion, Donald Trump avait menacé Téhéran de représailles. « L’Iran sera tenu pleinement responsable des vies perdues ou des dégâts occasionnés dans nos installations. Ils paieront LE PRIX FORT! », avait écrit dans un tweet le président des Etats-Unis. « Ceci n’est pas une mise en garde, c’est une menace ».

Le 3 janvier: le général iranien Soleimani tué dans un raid américain

Le puissant général iranien Qassem Soleimani, émissaire de la République islamique en Irak, et un dirigeant pro-iranien ont été tués tôt vendredi dans un raid américain à Bagdad, suscitant les appels à la « vengeance » de l’Iran et attisant les craintes d’une « guerre dévastatrice ».

Cette frappe a été décidée par le président américain Donald Trump, qui a lui-même donné l’ordre de « tuer » Soleimani, un dirigeant des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon le Pentagone.

Clarisse Martin avec AFP

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