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OUVERTURE DE LA COP26 : PEU D’ANNONCES CONCRETES AU DELA DES DISCOURS,

Après une réunion du G20 en demi-teinte, l’ouverture de la COP dimanche 31 octobre et dimanche 1er novembre a été marquée par les appels à faire de cette conférence climat un succès. À ce stade, les engagements ne suffisent pas.

Alors que la COP s’est ouverte à Glasgow dimanche 31 octobre, peu de nouveaux engagements ont été annoncés par les participants. À l’inverse des appels à l’action, qui se sont multipliés toute la journée à la tribune. « Toutes les promesses ne seront rien d’autre que du bla, bla, bla, (…) à moins que nous ne passions aux actes », a déclaré le premier ministre britannique, Boris Johnson, paraphrasant la militante pour le climat, Greta Thunberg.

Les 1er et 2 novembre, environ 120 dirigeants mondiaux doivent se succéder sur la scène du Scottish Campus Event, le centre d’exposition de Glasgow et siège des négociations de la 26e conférence des parties sur le climat (COP26). Disséminées au compte-goutte, leurs déclarations doivent donner le ton des discussions à venir.

Boris Johnson a ainsi réitéré les objectifs fixés par la présidence britannique de la COP : que la conférence signe la fin de la vente de voitures thermiques neuves, fixe une date définitive de sortie du charbon, parvienne à un objectif de planter des milliards d’arbres à travers le monde et marque un rehaussement des financements des pays riches vers les pays les plus vulnérables au changement climatique.

Pas d’annonces de la France

Figurant parmi les premiers chefs d’États à prendre la parole, Emmanuel Macron, n’a pas annoncé de nouvelles mesures. « La clé pour les quinze prochains jours est que les plus gros émetteurs, dont les objectifs ne sont pas conformes aux 1,5 °C, rehaussent leur ambition », a-t-il exhorté, appelant « tous les pays qui ne sont pas au rendez-vous à contribuer à leur juste part ». Il a notamment glissé que « nos accords commerciaux doivent refléter nos engagements climatiques ».

Très attendu sur de nouveaux engagements, le premier ministre indien Narendra Modi a annoncé pour la première fois un objectif de neutralité carbone pour son pays, mais pas avant 2070. Quant au président américain Joe Biden, il a déclaré que les États-Unis étaient « de retour autour de la table », énumérant les engagements pris ses derniers mois sur les financements aux pays vulnérables, ou les réductions d’émissions carbones, mais sans annoncer de nouvelles mesures.

« Les annonces ne sont pas suffisantes »

L’enjeu de cette deuxième journée se situe pourtant au-delà des mots. Pendant le week-end, le sommet du G20 – qui réunit les 20 pays les plus riches de la planète, soit 80 % des émissions – s’est soldé par un résultat en demi-teinte. Il y a bien eu des avancées : les États se sont mis d’accord pour mettre fin au financement de centrales charbon à l’étranger, mais sans se prononcer sur des objectifs sur leur propre sol, ou les autres énergies fossiles.

S’ils ont réitéré l’importance de l’objectif de limiter le réchauffement 1,5 °C d’ici au milieu du siècle, les ONG et pays du Sud ont déploré l’absence de nouvelles mesures concrètes pour y parvenir. Seul réel engagement fort, l’Italie a annoncé un triplement de ses financements aux pays du Sud pour atteindre 1,4 milliard de dollars par an d’ici cinq ans.

« Nous attendions des mesures plus ambitieuses, expliquait Fanny Petitbon, experte climat chez l’ONG Care France, en amont du World Leader Summit. C’est pour cela que désormais toutes les oreilles sont tournées vers les engagements individuels que prendront les États. » Or, si « on observe un frémissement, certains États ayant pris des mesures ces dernières semaines », « les annonces ne sont pas suffisantes pour entraîner un basculement », commente Clément Sénéchal, porte-parole climat de Greenpeace France.

2021, année record du réchauffement

Aurore Mathieu, porte-parole du Réseau Action Climat, regrette en particulier « l’absence d’annonces de la France » : « ce que l’on pourrait attendre, c’est un calendrier de sortie des énergies fossile. Or, il n’y a pas eu un seul mot sur ce sujet. »

Tout au long de la journée, et ces dernières semaines, les alertes se sont pourtant multipliées sur la nécessité d’une transition rapide. Dernière alerte scientifique en date sur l’urgence, un rapport provisoire de l’organisation météorologique mondiale publié dimanche octobre, a conclu qu’en 2021, le monde niveau de réchauffement se situait à une moyenne 1,09 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Ce qui ferait de cette année entre la 5e et la 7e la plus chaude jamais enregistrée.

kemebrama@hotmail.com,ANEJ Côte d’Ivoire

Source : Lacroix

 

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