Alors que certains angoissent à l’idée d’une pseudo « islamisation » du monde, il est intéressant de noter que l’influence de la pensée arabo-islamique en France et ailleurs en Occident ne s’est pas limitée à des domaines artistiques ou culturels.
Plusieurs penseurs de renommé affirment, preuve à l’appui, que le Code Civil français de Napoléon est inspiré de la doctrine malékite.
Les jurisconsultes français Sidiou et PESLES l’affirment, le code napoléonien est fondamentalement inspiré de la charia.
Quel rapport entre Napoléon et l’Islam direz-vous ?
Durant la campagne de l’armée Napoléonienne en Egypte, l’empereur français côtoya de près les musulmans et la législation islamique par la même occasion, comme l’a souligné Christian Cherfils dans son ouvrage « Bonaparte et l’islam ».
De plus, le contact des étudiants occidentaux avec les établissements islamiques en Espagne a donné lieu à un transfert de certaines règles juridiques et législatives vers l’Occident, plus particulièrement en Europe qui ne possédait pas à l’époque d’institutions solides.
Napoléon Bonaparte est donc confronté pour la première fois avec l’islam en 1798, lors de la campagne d’Egypte (1798-1801). Très vite, la culture et la religion musulmane le fascinent, l’appel à la prière et les enseignements coraniques entre autres.
Si certains avancent qu’il s’agit d’une stratégie pour s’imposer au sein d’un peuple musulman, d’autres pensent plutôt que Bonaparte est en admiration devant la personne du Prophète Mohammed (saws) et sa ferveur religieuse.
Dans une lettre datant du 28 août 1798, il se confie au cheikh El-Messiri :
« (…) Je suis, moi, musulman unitaire et (que) je glorifie le Prophète. (…) J’espère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de l’Al coran, qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes ». (Lettre au Cheikh El-Messiri (11 fructidor an VI), Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1861, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420).
Ceci explique le cheminement qui l’a mené à s’inspirer des législations islamiques pour l’élaboration de son code juridique.
Même le Congrès International de Droit comparé, qui a tenu ses assises à Paris, le 7 Juillet 1951, a affirmé que
« Le Droit musulman implique une richesse de notions juridiques et de techniques remarquables, qui permet à ce Droit de répondre à tous les besoins d’adaptation, exigés par la vie moderne ». Pourtant aucun ouvrage scolaire ne fait référence à cela.
Dans son journal intime, Bonaparte évalue les trois religions monothéistes, le judaïsme, le Christianisme et l’Islam et nous fait part de ses impressions :
« Moïse a reçu de Dieu, un message pour guider les hébreux sur le droit chemin. Mais conséquemment, ces derniers ont gardé pour eux-seuls les merveilleux enseignements de Moïse. Ils ont détourné ce message pour le confiner à “une race d’élus de Dieu”, au lieu d’en faire profiter le monde.
Puis vint Jésus. Jésus a souligné une belle vérité sur Dieu. Il a dit que Dieu est Unique et que vous devez l’aimer de tout votre coeur, et aimer votre voisin comme vous même.
Mais, après la mort de Jésus, un groupe de politiciens, de Rome, a vu dans cette religion, une possibilité de contrôler une masse importante de gens. Ils ont donc élevé Jésus au rang de Dieu, et partie de Dieu Lui-même.
Ils ont ensuite donné à Dieu des partenaires. Ils étaient maintenant trois en un. C’est de l’idolâtrie.
Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé “Mohamed” (Mohammad saws).
Et cet homme a dit la même chose que Moïse, Jésus, et tous les autres prophètes : il n’y a qu’ Un Dieu. C’était le message de l’Islam.
Alors l’Empereur Napoléon Bonaparte proclama que : “ l’Islam est la vraie religion ”. Il a ajouté que plus les gens liront et deviendront intelligent, plus ils se familiariseront avec la logique et le raisonnement.
Ils abandonneront les idoles, ou les rituels qui supportent le polythéisme, et ils reconnaîtront qu’il n’y a qu’ Un Dieu. Et par conséquent, j’espère que le moment ne tardera pas où l’Islam prédominera le monde, car …..il prédominera le monde .»
Ainsi a-t-il écrit dans le tome V, p518. Correspondance de Napoléon 1er : pièce N°3148 Journal inédit de Sainte Hélène, de 1815 à 1818 (Gal Baron Gourgaud)
Ajib