Depuis Toronto où sa carrure athlétique et son talent ont déjà fait forte impression, Sonny Bill Williams, la star musulmane des All Blacks fraîchement recrutée par le Toronto Wolfpack, un club professionnel de rugby à XIII, ne pouvait pas rester plus longtemps sans réagir face au sort effroyable subi par les Ouïghours.
Le rugbyman néo-zélandais au grand cœur, dont la dévotion envers Allah est infinie et vers lequel, après le massacre de Christchurch, les regards affligés de ses compatriotes, musulmans et non musulmans, se sont tournés, en quête de réconfort, ne pouvait que s’indigner devant les persécutions qui frappent la minorité musulmane et turcophone du Xinjiang.
Emboîtant le pas à Mesut Özil, le joueur vedette d’Arsenal, qui fut le premier à pousser un cri du cœur dans un désert… de réactions internationales – « Le Turkestan oriental, la plaie saignante de la Oumma, résiste aux persécuteurs qui tentent de les séparer de leur religion. Ils brûlent leurs Corans » – Sonny Bill Williams a choisi à son tour Twitter pour condamner la terrible répression orchestrée par Pékin et les œillères opaques de la fameuse communauté internationale, si prompte à brandir ailleurs l’étendard des droits de l’Homme.
« C’est un moment triste où nous choisissons les avantages économiques plutôt que l’humanité # Ouïghours », a-t-il écrit. Un bien amer constat qu’il a illustré par une image à la forte puissance évocatrice.
Sonny Bill Williams, à l’instar de Mesut Özil, encourra-t-il le courroux de la toute-puissante Chine ? Pour l’heure, en tout cas, sa saine indignation a surtout été saluée par les internautes, même si certains redoutent qu’elle ne le classe d’office dans la « liste noire » de la deuxième puissance économique mondiale.
Oumma