Dans la nuit de mercredi à jeudi, Facebook a été touché par une grande panne, privant d’accès au réseau social pendant plusieurs heures de nombreux utilisateurs dans le monde.
Encore un coup dur pour Facebook. Le réseau social de Mark Zuckerberg connait jeudi 14 mars l’une des pannes les plus importantes de l’histoire du groupe. Par ailleurs, le New York Times a indiqué mercredi soir que le groupe était visé par une enquête pénale, lancée par des procureurs à New York, autour de ses partages de données personnelles avec d’autres groupes technologiques.
Sur la page « Facebook for developpers », dédiée à ceux qui mettent au point les applications qui interagissent avec ses services, le groupe évoquait une panne signalée à 10H30 heure de la Californie (17H30 GMT).
À la même heure, le réseau social avait tweeté être « au courant » du fait que « certains utilisateurs » rencontraient « des problèmes » et promettait de les résoudre « le plus vite possible », sans dire d’où venait la panne.
Vers 05H00 GMT, des usagers se plaignaient toujours de problèmes.
Selon les témoignages circulant sur internet ou recueillis directement par l’AFP, les difficultés était de nature et d’importance variable, certains usagers ne parvenant pas du tout à se connecter, d’autres ne pouvant pas publier ou commenter sur Facebook ou Instagram. Ses autres services Messenger et WhatsApp rencontraient aussi des difficultés.
D’après le site downdetector.com, les problèmes semblaient concentrés aux États-Unis ou au Japon, une partie de l’Europe, l’Amérique du Sud ou l’Australie semblant aussi touchées. « Je n’ai jamais vu de panne Facebook aussi longue », disait un usager sur le site.
Facebook, qui compte 2,3 milliards d’usagers, a simplement précisé que la panne ne venait pas d' »une attaque par déni de service », qui consiste à inonder un service de demandes de connexions.
Une enquête pénale en cours
Selon le New York Times, les investigations autour de la gestion des données personnelles de ses usagers s’intensifiaient, avec une enquête pénale ouverte par des procureurs fédéraux à New York.
Un grand jury à New York a d’après le quotidien exigé officiellement d' »au moins deux importants fabricants de smartphones » qu’ils fournissent leurs informations sur ce sujet, qui concerneraient des centaines de millions d’utilisateurs.
Facebook partage ou a partagé de nombreuses données personnelles avec des entreprises technologiques extérieures, dont les fabricants de smartphones par exemple, pour que ses services soient compatibles avec leurs systèmes d’exploitation ou diverses applications ou sites. Il le fait au travers de « partenariats » signés avec ces groupes. Nombre d’entre eux ne sont déjà plus actifs, selon Facebook.
Contacté par l’AFP, Facebook a indiqué qu’il était « connu que des enquêtes fédérales, y compris par le ministère de la Justice, étaient en cours » et qu’il « coopérait » toujours avec les enquêteurs.
Le groupe est soumis à une critique constante depuis le scandale Cambridge Analytica (CA) il y a un an. Élus, régulateurs et enquêteurs dans le monde entier cherchent à déterminer si Facebook a caché d’une façon ou d’une autre les détails de ses pratiques de partage de données.
France 24