vendredi, avril 19, 2024
Accueil > Actualités > AFFAIRE TARIQ RAMADAN : UNE PLAINTE QUI S’EFFRITE

AFFAIRE TARIQ RAMADAN : UNE PLAINTE QUI S’EFFRITE

Le mardi soir, Tariq Ramadan a été placé sous le statut de témoin assisté dans l’affaire d’accusations de viols sur Mounia Rabbouj. Un premier camouflet pour l’accusation

Toute la journée, Tariq Ramadan a été entendu pour la première fois par les juges depuis son placement en détention provisoire le 2 février. Une audition qui a duré plus d’une demi-journée complète et qui s’est terminée vers 22h. Après une matinée consacrée à des questions sur Paule-Emma Aline et sur Henda Ayari, Tariq Ramadan a dû s’expliquer sur les faits dont l’accuse Mounia Rabbouj. Escort-girl connue pour avoir été témoin assisté lors du procès pour proxénétisme du Carlton, qui impliquait notamment Dominique Strauss-Kahn, Mounia Rabbouj affirme avoir été violée à neuf reprises dans plusieurs pays — France, Royaume-Uni et Belgique — entre 2013 et 2014.

Dans une interview au MuslimPost, l’avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, se félicitait que son client puisse être entendu ce mardi 5 juin pour s’expliquer sur ces accusations. « Monsieur Ramadan n’a pas encore eu l’occasion de s’expliquer sur ces faits puisqu’il n’a pas été entendu par les juges depuis plus de quatre mois, déplorait-il. J’ai déjà eu l’occasion de dire qu’il connaissait cette femme et que la relation qu’il avait eue avec elle n’était pas celle qu’elle avait décrite. Il est impatient de pouvoir enfin s’en expliquer mardi. »

Pas de mise en examen pour Tariq Ramadan, qui « n’est pas poursuivi pour les faits dont il était accusé »

Concernant les accusations de chantage proférées par Mounia Rabbouj — elle accuse Tariq Ramadan de lui avoir écrit : « Tu verras quand ta fille saura que tu as fait la pute » —, l’avocat de Tariq Ramadan estime que ce « chantage » est invraisemblable, notamment car, lors de l’affaire du Carlton de Lille, « son nom et prénom étaient partout dans la presse. » Par ailleurs, Me Emmanuel Marsigny avait promis d’appuyer sa défense sur des échanges de SMS et des vidéos — plus de 300 vidéos et plus de 1 000 photos — qui devaient montrer l’innocence de Tariq Ramadan, l’une des vidéos ayant notamment été tournée au lendemain d’un viol dont Mounia Rabbouj accuse Tariq Ramadan.

Les différents éléments présentés par la défense ont semble-t-il convaincu les juges, qui ont décidé de ne pas mettre Tariq Ramadan en examen pour les faits supposés dont l’accusait Mounia Rabbouj. « On peut considérer qu’ils (les juges) ne disposaient pas d’indices graves ou concordants pouvant laisser penser qu’il avait commis les faits dont il est accusé. Ce qui implique que les accusations portées contre Tariq Ramadan n’ont pas été jugées crédibles », indique Me Emmanuel Marsigny qui affirme que son client « n’est pas poursuivi pour les faits dont il était accusé ». Concernant cette troisième affaire, Tariq Ramadan sera donc simple témoin assisté, ce qui implique notamment que les juges ne pourront plus s’appuyer sur ces accusation en cas de demande de mise en liberté, le témoin assisté ne pouvant être placé en détention provisoire.

Lire l’article sur lemuslimpost

Laisser un commentaire