Pour face aux dépenses sanitaires exceptionnelles et soutenir les secteurs sinistrés par la crise due au Coronavirus, le royaume a créé un fonds spécial doté de 10 milliards de dirhams.
À contexte exceptionnel, fonds exceptionnel. Le roi Mohammed VI vient d’ordonner la création immédiate d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie de coronavirus. Celui-ci sera doté de 10 milliards de dirhams (934 millions d’euros) et devra financer « la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir, dans l’urgence », indique le communiqué du cabinet royal.
Et pour cause, les capacités du système sanitaire du royaume restent limitées et peuvent très vite se retrouver débordées par la propagation du virus. Le chef de gouvernement avait révélé, lors d’une intervention télévisée, que 1 120 lits ont été aménagés pour accueillir d’éventuels cas positifs au Covid-19, dont 250 lités réservés à la réanimation pour les cas dont le pronostic vital pourrait être engagé.
Vers une loi de finances rectificative
Au-delà du volet sanitaire, ce fonds spécial devrait servir au soutien de l’économie du royaume. Il est censé financer une batterie de mesures pour l’accompagnement « des secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du coronavirus, tels que le tourisme, ainsi qu’en matière de préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette crise », indique le communiqué.
Ce 16 mars, une réunion du comité de veille se tient à Rabat pour discuter les mesures concrètes à prendre. Ce comité réunissant des membres du gouvernement avec les représentants du patronat et du groupement des banquiers devrait arrêter dans le courant de la semaine le plan d’action pour activer des mesures exceptionnelles. Le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, est d’ailleurs attendu au Parlement la semaine prochaine pour les entériner et valider le mode de financement de ce fonds. Une loi de finances rectificative semble s’avérer nécessaire.
Jeune Afrique