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DES NON MUSULMANS UTILISENT LA FINANCE ISLAMIQUE

La finance islamique est « très développée » au niveau mondial et la majeure partie de ses utilisateurs sont des non musulmans, a déclaré dans un entretien exclusif avec APA le président fondateur de l’Institut africain de finance islamique (AIIF, sigle anglais), Mouhamadou Lamine Mbacké.

« Aujourd’hui, la plupart des gens qui utilisent la finance islamique sont mêmes des non musulmans. (…) Il y a beaucoup de non musulmans qui évoluent dans ce secteur, parce qu’il est plus confortable », a notamment affirmé M. Mbacké.

Pour ce dernier, « tous les non musulmans ont une place dans la finance islamique. Parce que celle-ci regarde dans une transaction financière si aucun des partenaires n’est lésé. Ça tout le monde a intérêt à cela ».

Ainsi, ce descendant du fondateur de la confrérie mouride souligne que la finance islamique est « normalement obligatoire » pour le fidèle musulman vu que ce dernier est soumis à « quelque chose qui est interdit (usure) » quand il utilise la finance conventionnelle.

Mais « on est dans un pays (Sénégal) à 95% de musulmans où les gens n’ont pas le choix. On est obligé ainsi d’opérer comme ça », relativise-t-il, soutenant toutefois que « notre initiative (AIIF), c’est de donner des choix aux musulmans de pouvoir faire des transactions modernes et conformes à leur religion ».

Par ailleurs, ce titulaire d’un MBA de Old Dominion University aux USA et d’un diplôme européen de 3ème cycle en Management en France a souligné que la finance islamique est « une industrie qui a beaucoup d’avenir dans notre pays » et plus généralement « en Afrique de l’ouest (où) ça commence à bouger depuis qu’on a organisé le forum de 2010 ».

« Mais il reste beaucoup à faire, parce que le potentiel est énorme et on n’a pas assez de banques islamiques ou de sociétés d’assurance », a-t-il ajouté, soulignant que la finance islamique possède à l’échelle mondiale « un volume d’articles de transactions de plus de 2000 milliards de dollars ».

« C’est une industrie qui accroit à un taux exponentiel. Et même les experts disent que ce taux de croissance pouvait être plus important s’il y avait des ressources humaines adéquates », a relevé Mouhamadou Lamine Mbacké.

Apanews

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