Un lycée allemand a mis à disposition des burkinis à des élèves musulmanes afin qu’elles puissent participer aux cours de natation. Une pratique qui a provoqué un tollé au sein de la classe politique.

De l’autre côté du Rhin, le burkini n’est pas un sujet aussi brûlant qu’en France. Il est autorisé sur les plages, dans les piscines allemandes ainsi que dans la grande majorité des établissements scolaires.

À la fin de l’année 2013, saisi sur la question de la mixité des cours, le Tribunal administratif fédéral avait en effet qualifié le burkini de « compromis acceptable ». Pourtant, le débat agite en ce moment le pays.

En effet, un lycée de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a récemment acheté 20 burkinis, afin de les mettre à disposition de jeunes filles. Une façon de les inciter à participer aux cours de natation sans excuses et de leur éviter d’être exclues.

Cet achat de burkinis a fait réagir la classe politique allemande dont les Libéraux, les Verts et la gauche radicale. Ils ont notamment souligné que les jeunes filles pourraient apporter leur propre burkini et s’interrogent sur les motivations de l’école.

La ministre de l’Éducation Yvonne Genauer, a estimé que cette acquisition ne relevait pas des « responsabilités fondamentales d’une école » et devrait ainsi être financée par les familles concernées.

« Pour moi, l’apprentissage d’une technique de survie est plus important que des maillots »

La vice-présidente du parti conservateur CDU, Julia Klöckner, s’est dite aussi « surprise » par cette décision. Pour elle, la distribution de burkinis à l’école publique consolide une « image discriminante du rôle de la femme dans un lieu où les enfants et adolescents sont censés apprendre justement le contraire ».

Seule la ministre allemande de la Famille, Franziska Giffey, anciennement conseillère de district pour l’éducation, la culture et le sport, a défendu le choix du lycée.

«Le plus important est surtout le bien-être des enfants, et cela implique que tous puissent apprendre à nager. Pour moi, l’apprentissage d’une technique de survie est plus important que des maillots », a-t-elle déclaré récemment à l’hebdomadaire allemand Die Zeit.

Face à la polémique, la ministre a ensuite précisé son propos sur Facebook, tenant à souligner qu’elle « ne préconise pas le port du burkini en cours de natation ».

Pour elle, il s’agissait seulement de s’exprimer sur l’initiative du lycée, qui a adopté une « solution pragmatique » pour que les parents et leurs jeunes filles ne puissent plus « esquiver » les cours de natation.

lemuslimpost

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