Jusqu’à un million de Ouïghours et d’autres membres d’ethnies chinoises de langue turque sont ou ont été internés dans des établissements de la région du Xinjiang (nord-ouest), selon des estimations citées à l’ONU par un groupe d’experts.

Ce programme est l’objet de critiques croissantes à l’étranger, notamment des Etats-Unis et d’organisations de défense des droits de l’homme. D’anciens internés disent avoir été détenus pour le port d’une longue barbe ou d’un voile.

Des attentats attribués à des Ouïghours ont fait des centaines de morts ces dernières années en Chine, notamment au Xinjiang, où Pékin dit s’inquiéter d’une poussée de l’islamisme radical.

« Nous espérons que nos amis journalistes et nos autres amis de l’étranger prendront en considération les informations et l’exposé de la situation faits par les autorités chinoises », a déclaré Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères.

« Il convient de ne pas croire aux rumeurs et aux ouï-dire, car celui qui connaît le mieux la situation au Xinjiang, c’est évidemment le gouvernement du Xinjiang. Pas des personnes ou des organisations tierces », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue allemand Heiko Maas.

Pékin présente les établissements incriminés comme des « centres éducatifs », qui visent à réinsérer des individus radicalisés et à prévenir l’extrémisme.

Les autorités imposent au Xinjiang des mesures de sécurité draconiennes: caméras de surveillance omniprésentes, prélèvements d’ADN, visites de fonctionnaires dans les foyers ou encore puces GPS dans les voitures.

« Nous appelons cela combiner répression et prévention. Mais nous accordons la priorité à la prévention. Si elle est bien faite, le terrorisme ne pourra pas se répandre et prendre racine. C’est le moyen le plus efficace de combattre le terrorisme », a plaidé Wang Yi.

Le ministre allemand n’a pas mentionné le Xinjiang durant la conférence de presse. Il a cependant déclaré avoir « parlé de la question des droits de l’homme » durant son entretien à huis-clos avec son homologue chinois.

Un débat avait été organisé jeudi au parlement allemand sur la situation au Xinjiang. L’ambassade de Chine à Berlin avait fait part du « profond mécontentement » de Pékin, qui a protesté officiellement suite à cette « ingérence flagrante » dans ses « affaires intérieures ».

AFP

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