Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant, temporairement exclu du PDCI-RDA a été investi le dimanche 4 octobre par ses partisans à Abidjan. Avant de dérouler le chapelet de ses engagements envers les Ivoiriens, KKB s’en est pris à son parti en dénonçant la candidature de Henri Konan Bédié, qu’il ne voit pas d’un bon œil.
Kouadio Konan Bertin dit KKB a affirmé lors de son investiture au Palais de la Culture de Treichville à Abidjan que cette candidature répond à de noirs desseins. Celui qui a déclaré ne pas avoir « d’ennemis » sur la scène politique ivoirienne s’insurge contre le candidat de son parti qui l’a exclu temporairement récemment.
« Ma famille politique a hélas choisi une candidature de revanche », a dénoncé KKB. En outre, il a admonesté son parti le PDCI qui a « interdit tout débat démocratique interne ».
Faisant l’analyse de la situation politique actuelle, KKB a convenu que « tout est en place pour un nouveau film d’horreur pour notre pays ». Aussi a-t-il « décidé de prendre ses responsabilités » et présenter sa candidature devant ce qu’il a dépeint comme « l’incurie des partis ».
Cette décision longuement mûrie qui engage sa vie, a expliqué KKB est placé sous le sceau de « l’amour du pays ». Elle repose sur une série d’engagements. Le candidat à la présidentielle d’octobre 2020 en a cité quelques-uns.
Kouadio Konan Bertin entend « servir sans faiblesse l’objectif suprême de la paix » ; « lutter sans relâche pour la justice sociale » ; « Assurer à tous les foyers sans ressources, un revenu minimum de 25 milles CFA par mois ». KKB se présente ainsi comme le président de l’équité sociale.
Il veut aussi lutter contre la corruption en repensant le modèle de « méritocratie sociale » et donner de larges pouvoir à la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance.
KKB a un plan pour la jeunesse, « un joyau national », à laquelle il veut allouer un prêt sans intérêt pour financer leurs études. Prêt qui sera remboursé dix ans après l’obtention de leurs premiers emplois. Il a exhorté ces jeunes à rester en Côte d’Ivoire et contribuer à la renaissance du pays.
Pour KKB qui se pose en « homme d’État » pour la présidentielle, « le temps des petits chefs en guerre est terminé ». Il a demandé à ses partisans de s’inspirer de « la sagesse de Félix Houphouët-Boigny » pour faire « triompher l’air pour la liberté ».