Une troisième demande de mise en liberté du théologien Tariq Ramadan, en prison après avoir été condamné pour deux viols, a été rejetée mardi par les juges d’instruction français.
Les juges d’instruction ont rejeté mardi 25 septembre la troisième demande de mise en liberté de Tariq Ramadan après une expertise informatique à charge. Le théologien musulman est incarcéré depuis sept mois en France pour deux viols qu’il conteste.
La version de Tariq Ramadan, qui niait toute relation sexuelle avec deux plaignantes, est contredite par cette expertise de son téléphone et de son ordinateur remise lundi aux magistrats, selon une source proche du dossier.
Après le refus des juges d’instruction, un juge des libertés et de la détention doit encore se prononcer dans les trois jours sur cette demande de l’intellectuel.
Tariq Ramadan, qui souffre d’une sclérose en plaque dont le traitement a été jugé administrable en prison, réclame un placement sous contrôle judiciaire avec remise de son passeport suisse et une caution préalable de 300 000 euros.
Ramadan récuse les accusations de viols
Lors d’une confrontation devant les juges avec ses accusatrices en juillet puis en septembre, Tariq Ramadan avait réaffirmé n’avoir jamais entretenu de tels rapports avec les plaignantes. Il avait au préalable reconnu des relations extraconjugales consenties et des « rapports fougueux, de domination » avec d’anciennes maîtresses.
Figure influente et controversée de l’islam francophone, le Suisse de 56 ans est accusé de viols depuis octobre 2017 par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante laïque, et par une femme surnommée « Christelle » dans les médias.
En Suisse, Tariq Ramadan est également visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève après une plainte d’une femme déposée en avril.
France 24
