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TRIBUNE DANS LE JDD : BOLLORE ESTIME SUBIR PAR RICOCHET DES PREJUGES CONTRE L’AFRIQUE

Vincent Bolloré, mis en examen dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption pour l’obtention de concessions portuaires en Afrique, conteste ces accusations dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche.

Vincent Bolloré, mis en examen dans une enquête sur des soupçons de corruption dans l’attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo, affirme dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, que ces soupçons se nourrissaient de la perception, fausse selon lui, d’une Afrique « terre de non-gouvernance » et d’un « traitement inexact et condescendant des Africains ».

« En raison de campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes », l’Afrique est considérée « comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption (avec) des chefs d’État décidant seuls d’accorder des contrats mirobolants à des financiers peu scrupuleux », écrit l’homme d’affaires breton dans ce texte intitulée « Faut-il abandonner l’Afrique ? ».

Vincent Bolloré, dont le groupe est soupçonné d’avoir utilisé les activités de conseil politique de l’agence Havas qu’il contrôle pour décrocher des contrats de gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée, évoque aussi les deux « pénibles » jours de garde à vue qui ont abouti à sa mise en examen mercredi 25 avril.

« En toute transparence »

Sans commenter directement les faits qui lui sont reprochés, il demande cependant : « comment imaginer que des dépenses de communication de quelques centaines de milliers d’euros comptabilisées en toute transparence (…), aient déterminé des investissements de centaines de millions d’euros pour des opérations portuaires où l’exigence technique est considérable, et obtenus à l’occasion d’appels d’offres internationaux ».

Il affirme que ces appels d’offre ont été en outre « réalisés dans un cas, deux ans, dans l’autre, neuf ans avant les élections » d’Alpha Condé en Guinée et de Faure Gnassingbé au Togo en 2010.

Il déplore aussi qu' »en raison de campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes », le continent africain, où son groupe a investi « près de quatre milliards d’euros et a contribué à (…) créer énormément d’emplois », soit « appréhendé comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption ».

« J’ai réalisé au cours de ces derniers jours que ce que nous faisions en toute bonne foi depuis longtemps, vu à travers le prisme d’un continent africain considéré comme dirigé par des équipes sans foi ni loi était le terreau d’une suspicion légitime », développe-t-il, assurant poser « sérieusement » la question : « faut-il abandonner l’Afrique ? »

« Chasse aux sorcières »

L’homme d’affaire revient également sur l’affaire de la Socapalm, société spécialisée dans l’huile de palme au Cameroun dont le groupe Bolloré est actionnaire.

« Quand je vois la chasse aux sorcières organisée contre nos agissements dans des plantations qui ne nous ont jamais appartenu et où nous n’avons aucun employé… », poursuit l’entrepreneur en référence à un reportage de France Télévision contre lequel le groupe Bolloré a porté plainte pour diffamation en 2016.

Ce reportage évoquait les activités de la Socapalm et diffusait notamment le témoignage de sous-traitants, pour certains présentés comme mineurs, payés à la tâche, travaillant sans vêtements de protection et logeant dans des conditions insalubres.

L’Afrique représente environ 20 % de l’activité du groupe Bolloré, hors intégration récente du géant des médias Vivendi.

Lire l’article sur france24.com

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