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ERDOGAN ET POUTINE LANCENT LA CONSTRUCTION DE LA PREMIERE CENTRALE NUCLEAIRE DE TURQUIE

Le président russe, Valdimir Poutine, en visite en Turquie, a lancé mardi la construction de la première centrale nucléaire de ce pays, en compagnie de son homologue, Recep Tayyip Erdogan.

Les présidents turc et russe, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont assisté mardi 3 avril à la pose de la première pierre de la première centrale nucléaire de Turquie. Sa construction a été confiée aux Russes, dans la province de Mersin (sud du pays).

« Nous assistons à un moment vraiment historique », a déclaré le chef de l’État turc lors d’une cérémonie à Ankara avec Valdimir Poutine pour donner le coup d’envoi de la construction de la centrale nucléaire d’Akkuyu, dans la région de Mersin (sud), par le géant russe Rosatom.

Les deux dirigeants, qui ont noué depuis plus d’un an une relation étroite, se sont ensuite isolés pour un entretien en tête-à-tête, à la veille d’un sommet trilatéral sur la Syrie à Ankara, où ils seront rejoints par le président iranien Hassan Rohani.

Le chef de l’État russe, qui effectue en Turquie son premier déplacement à l’étranger depuis sa réélection pour un quatrième mandat de président le 18 mars, est arrivé au palais présidentiel turc escorté par des gardes à cheval.

La construction de la centrale d’Akkuyu, estimée à quelque 20 milliards de dollars et dont le premier réacteur devrait être opérationnel en 2023, est le symbole de ces relations florissantes.

« Il est difficile de surestimer l’importance de ce projet innovant d’ampleur », a déclaré Vladimir Poutine lors de la cérémonie à Ankara. « Nous ferons tout pour assister ensemble en 2023 à la cérémonie du lancement de la nouvelle centrale », a-t-il ajouté.

« Etroite coopération » sur la Syrie

D’après Recep Tayyip Erdogan, cette centrale doit permettre à terme de répondre à 10% de la demande en électricité de la Turquie, pays fortement dépendant de l’importation d’hydrocarbures pour satisfaire son appétit énergétique.

Ce projet, plusieurs fois retardé, avait notamment connu un coup d’arrêt lors d’une grave crise diplomatique provoquée par la destruction par l’aviation turque d’un bombardier russe à la frontière syrienne en novembre 2015.

Mais leurs relations se sont depuis réchauffées. La Turquie et la Russie ont notamment mis de côté leurs différends pour travailler ensemble sur la Syrie, où Moscou soutient le régime de Bachar al-Assad, alors qu’Ankara appuie l’opposition.

« Nous coopérons étroitement avec la Russie pour mettre rapidement fin au terrorisme et aux affrontements en Syrie« , a déclaré mardi Recep Tayyip Erdogan qui s’est dit « déterminé à poursuivre et renforcer davantage, chaque jour », ce partenariat entre Ankara et Moscou.

Mercredi, les deux présidents seront rejoints dans la capitale turque par Hassan Rohani pour un sommet trilatéral consacré à la Syrie, où Moscou, Ankara et Téhéran se sont imposés comme les maîtres du jeu.

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