La numéro deux du géant chinois des télécommunications Huawei a fait une brève apparition au tribunal à Vancouver, dans l’Ouest canadien ce mardi. Meng Wanzhou a été arrêtée le 1er décembre à la demande des Etats-Unis, l’allié du Canada, alors qu’elle transitait par l’aéroport de Vancouver. Libérée sous caution depuis plus d’un mois, elle s’est retrouvée devant le juge pour ajouter un nouvel avocat à sa défense et revoir la liste des personnes qui se portent garantes pour elle.
Les accusations qui pèsent contre Meng Wanzhou, la responsable financière du géant chinois Huawei sont désormais connues, du moins en partie. Les Etats-Unis l’accusent formellement d’avoir caché les liens entre l’entreprise de télécommunications et des sociétés parapluie qui menaient des affaires en Iran en 2007.
Fraude et entrave
Aux yeux des autorités américaines qui réclament son extradition, il s’agit ni plus ni moins que de fraude et d’entrave à la justice puisqu’il était interdit d’avoir des liens commerciaux avec l’Iran.
Un juge canadien doit maintenant examiner si ces accusations existent selon le droit canadien, une procédure qui s’annonce très longue. Il pourrait alors autoriser l’extradition de Meng Wanzhou vers les Etats-Unis.
Motifs politiques ?
Sauf qu’aux yeux de plusieurs experts, les accusations américaines reposent davantage sur des motifs politiques que juridiques. C’est aussi l’opinion de John McCallum, jusque-là ambassadeur canadien en Chine. Il a dû présenter sa démission pour avoir déclaré que Meng Wanzhou disposait d’un solide dossier pour contester son extradition.
RFI