Le groupe chinois China Harbour Engineering Company (CHEC) vient de démarrer les travaux d’extension et d’aménagement de la nouvelle zone industrielle d’Akoupé-Zeudji à Abidjan. Un chantier qui devrait durer 18 mois et mobiliser quelque 52,8 milliards de francs CFA (80,5 millions d’euros) d’investissements.
Le groupe China Harbour Engineering Company (CHEC) a entamé jeudi 1er août les travaux d’un nouvel aménagement de 127 hectares pour étendre la nouvelle zone industrielle d’Akoupé-Zeudji (PK24, nord d’Abidjan). Sur cette surface additionnelle est prévue la construction de lots industriels, d’une plateforme logistique, d’équipements administratifs et socio-économiques… ainsi que d’une ceinture verte écologique.
Située sur l’autoroute du nord, principale voie d’accès à la capitale économique ivoirienne, ce site est la quatrième zone industrielle d’Abidjan, après celles de Koumassi dans les quartiers sud et de Yopougon au nord, et de la zone portuaire de Port-Bouët. Les travaux, financés à hauteur de 52,8 milliards de francs CFA par Bank Of China, dureront 18 mois.
CHEC signe ainsi son deuxième gros contrat dans le pays, après celui des travaux d’extension et de modernisation en cours du port autonome d’Abidjan (plus de 900 milliards de francs CFA), et révèle l’intensification de la coopération ivoiro-chinoise. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont ainsi augmenté de 21 % en 2018 par rapport à 2017, pour atteindre 978 milliards de francs CFA.
Une superficie finale de 940 hectares
Sur le site d’Akoupé-Zeudji, CHEC sera en charge des infrastructures : voiries, réseau routier, adduction en eau potable, assainissement et installations électriques. La nouvelle zone industrielle compte déjà 125 hectares où sont implantées plusieurs sociétés comme Brassivoire, filiale du français CFAO et du néerlandais Heineken, ou le turc Limak Cement of Africa.
LA ZONE INDUSTRIELLE D’AKOUPÉ-ZEUDJI A ÉTÉ CRÉÉE APRÈS L’ACCESSION DU PRÉSIDENT ALASSANE OUATTARA AU POUVOIR EN 2011, DANS LE BUT DE DÉSENGORGER LES SITES DÉJÀ EXISTANTS
La superficie finale du site prévoit de couvrir 940 hectares. Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME a annoncé des négociations en cours avec la banque panafricaine Afreximbank pour la finalisation de l’aménagement de 114 hectares supplémentaires. La zone industrielle d’Akoupé-Zeudji a été créée après l’accession du président Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, dans le but de désengorger les sites déjà existants et d’absorber une croissance économique déjà soutenue.
Les travaux d’Akoupé-Zeudji ont été retardés dans un premier temps, essentiellement à cause du paiement des droits coutumiers et du bouclage du financement des différentes phases d’aménagement et de viabilisation. Le gouvernement, qui ambitionne de multiplier la création des zones industrielles dans toutes les régions du pays, a lancé mi-juillet à Akpessekro et à Zambakro, près de Yamoussoukro, la capitale politique, un site industriel de 240 hectares dont les travaux n’ont pas encore débuté.
Jeune Afrique