Et pourquoi pas une nouvelle devise monétaire dans les pays d’Afrique de l’Ouest ?
Le franc CFA remplacé par l’ECO une nouvelle monnaie qui implique l’abandon du franc CFA et des monnaies nationales pour les autres pays d’Afrique de l’Ouest.
L’idée fait son chemin en Afrique de l’Ouest
A l’issue des échanges entre les chefs d’Etats et de gouvernement de la Cédéao, réunis samedi à Abuja, un consensus s’est dégagé sur la dénomination ECO comme monnaie unique de la CEDEAO
Créée en 1975, la CEDEAO regroupe 15 Etats ayant des monnaies différentes.
Huit pays rassemblés au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo utilisent le franc CFA.
Sept autres pays disposent d’une monnaie nationale, l’escudo (Cap-Vert), le dalasi (Gambie), le cedi (Ghana), le franc guinéen (Guinée), le dollar libérien (Liberia), le naira (Nigeria) et le leone (Sierra Leone).
L’idée remonte à trente ans et pourrait voir le jour à l’horizon 2020
Cette monnaie aura un « régime de change flexible » c’est-à-dire que son taux de change évoluera au gré des marchés, comme c’est le cas pour le dollar ou pour l’euro.
L’organisation « réaffirme l’approche graduée (pour l’adoption) de la monnaie unique en commençant par les pays qui atteignent les critères de convergence » – inflation, déficit budgétaire, etc., déjà évoqués lors de rencontres préparatoires.
Autre point commun avec la monnaie unique européenne, la politique monétaire serait centrée sur la maîtrise de l’inflation.
La mise en place de l’ECO devrait faciliter les échanges entre les pays membres (356 millions d’habitants et 685 milliards de dollars de PIB en 2016), dans une future zone monétaire très largement dominée par le Nigéria.
Cette monnaie est à l’étude depuis une trentaine d’années.
Le Nigeria, pays leader de la Cédéao, exige un « plan de divorce » avec la France, où reste déposés la moitié des réserves de change (avoirs en monnaie étrangère ou en or) de ces pays.
Pour les touristes, l’adoption d’une monnaie commune est un plus, puisqu’elle permet de voyager dans toute la zone en ne changeant qu’une seule fois. Cela facilite aussi les échanges entre les différents pays.
Discutée depuis une trentaine d’année, cette monnaie unique entre les 15 pays qui forment la Cédéao – dont huit utilisent le franc CFA, arrimé à l’euro selon une parité fixe garantie par la France, ancien colonisateur de la région – est vue comme un pari risqué par nombre d’analystes, mais serait un symbole politique fort.
ajib