Onze cas supplémentaires d’enfants nés avec une malformation des membres supérieurs ont été identifiés dans l’Ain (centre-est), une région où l’on comptait déjà 7 cas signalés. C’est ce qu’annonce l’agence Santé publique France (SFP) qui avait été critiquée pour son premier rapport.
Ce n’est donc plus 7 mais 18 cas de bébés qui sont nés sans bras ou sans mains entre les années 2000 et 2014 dans l’Ain, département de la région Rhône-Alpes. Et des investigations complémentaires sont en cours, ajoute l’agence dans son nouveau rapport.
Dans un premier temps, l’organisme avait défendu l’idée que seul le hasard permettait d’expliquer ce nombre de cas inhabituel. Face à la polémique médiatique et scientifique qui montait, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait demandé le 22 octobre dernier une nouvelle enquête dont les premiers résultats commencent donc à tomber.
Les recherches s’appuient sur les données du Registre des malformations en Rhône-Alpes, le Remera. Faute de financement cet organisme devait cesser d’exister au 1er janvier prochain, une décision sur laquelle le gouvernement est également revenu les jours derniers, dans ce contexte.
Les associations de familles de victimes demandent maintenant d’en finir avec le défaut d’information et de transparence sur les données de santé concernant cette affaire. Et une fois tous les cas recensés, l’enquête la plus dure commencera. Elle devra déterminer les causes précises de ces malformations.
RFI