L’Afrique du Sud rappelle son ambassadeur en Israël après la mort lundi 14 mai de plus de 50 palestiniens à Gaza, dont 8 enfants, et plus de 2 400 blessés par l’armée israélienne. Des incidents violents ont eu lieu à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, jour du 70e anniversaire de la création de l’Etat hébreu et de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Une inauguration saluée comme historique par Israël, mais largement perçue comme un acte de provocation, car elle revient à reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu. D’ailleurs de nombreux pays avaient décliné l’invitation pour assister à l’inauguration de cette ambassade.
L’Afrique du Sud aura été le premier pays du continent africain à condamner cette violence. Dans un communiqué lundi en début de soirée, le gouvernement indique qu’en raison du caractère grave et aveugle de l’attaque israélienne, Pretoria rappelle son ambassadeur avec effet immédiat, ajoutant que l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem constitue une provocation.
Une position ferme
L’Afrique du Sud a toujours soutenu les Palestiniens, dont elle estime le combat proche de celui des militants ANC durant l’apartheid. En décembre dernier, lors du vote des Nations unies condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël, la majorité des pays africains avaient associé leur voix à cette condamnation.
Le Togo avait été le seul pays africain à soutenir Washington. Huit autres pays du continent s’étaient abstenus, principalement des alliés des Etats-Unis comme le Soudan du Sud, le Rwanda, l’Ouganda.
Il faut dire que le président américain Donald Trump avait menacé de couper les fonds aux pays tentés de condamner la décision américaine, dénonçant « ceux qui prennent notre argent et ensuite votent contre nous au Conseil de sécurité ».