Ce n’est pas le remède universel contre le cancer, mais c’est un précieux antidote capable de chasser les idées noires des personnes qui en sont atteintes, les soins des ongles prodigués par une jeune femme japonaise font des miracles à Tokyo.
Ses séances de manucure, proposées en milieu hospitalier, agissent comme une thérapie extraordinairement revigorante auprès des femmes malades. Elles leur offrent une parenthèse de bien-être dans un quotidien difficile, rythmé par des traitements astreignants et lourds.
Heureuse du succès de sa démarche, Hitomi Goto, qui n’a pas été épargnée par le mal du siècle – sa propre mère a succombé à un cancer de l’estomac en 2010 et elle-même a dû lutter contre un cancer du sein – a souhaité que sa mise en beauté des mains puisse mettre du baume au cœur de toutes les femmes, sans exclusive.
L’idée d’une manucure « halal », dont le vernis à ongles et le dissolvant ne comprennent aucun produit chimique toxique et n’exhalent pas de fortes odeurs incommodantes, a ainsi germé dans son esprit. Après une longue recherche, elle a fini par dénicher le vernis parfait, dûment certifié « halal » et perméable à l’eau, qui constitue l’alternative idéale au vernis classique.
« Au fil de mes rencontres avec les femmes atteintes de cancer, je me suis rendue compte que certaines patientes musulmanes hésitent à utiliser des produits non halal, et cela vaut pour une manucure », a-t-elle expliqué, ajoutant : « C’est pourquoi j’ai voulu être en mesure de proposer deux options : un vernis certifié « halal » qui dure moins longtemps et est plus onéreux, et un vernis traditionnel plus résistant et plus abordable, mais également plus nocif ».
Après avoir observé l’importance de la purification rituelle en islam, Hitomi Goto a confié se sentir en osmose avec ses concitoyens musulmans. « J’ai mesuré à quel point les ablutions sont essentielles dans la religion musulmane, et j’ai mieux compris les réticences des femmes musulmanes malades envers l’utilisation de vernis et de dissolvant susceptibles de nuire à leur santé. J’aimerais que les Japonais adoptent cette attitude, car ce qui est bon pour les personnes malades, est bon pour tout le monde ! », s’est-elle exclamée.
Oumma